Les imperfectionnistes

by

de Tom Rachman

Les imperfectionnistes Tom Rachman

Ils sont pathétiques, ils sont incompétents, ils sont harcelés par le destin. Bref, ils sont irrésistibles. Ces éternels abonnés à l’infortune ont tous en commun de graviter autour d’un anonyme et farfelu journal international basé à Rome. Sous la houlette du très incapable directeur de la publication Oliver Ott, petit-fils de l’énigmatique fondateur du quotidien, il y a entre autres Lloyd Burko, vieux correspondant à Paris, au bout du rouleau et prêt à tout pour vendre un article ; Arthur Gopal, le préposé aux nécrologies et aux mots croisés, frappé par une tragédie familiale qui va donner un ironique coup d’accélérateur à sa carrière ; Winston Cheung, pigiste débutant au Caire, vampirisé par un reporter sans foi ni loi ; Ruby Zaga, la vieille fille persuadée (à raison) d’être la paria de la rédaction ; ou encore Ornella de Monterrecchi, lectrice un peu trop scrupuleuse à qui sa fidélité exhaustive a coûté vingt ans de retard sur l’actualité…
Exubérant de vitalité et saisissant de vérité humaine, ce premier roman magistralement orchestré, en narrant les mésaventures de ces quelques « chiens écrasés » de l’existence, compose aussi une fresque d’un demi-siècle sur les coulisses d’un univers rarement exploré par la fiction, celui de la presse.

Voici un livre que l’on m’a offert. Typiquement le genre de livres que j’aurai choisi sur délit de titre et de couverture 🙂

Construit en 11 chapitres, suivant chacun un personnage particulier, que ce soit un vieux correspondant à Paris, un pigiste débutant, la DRH, ou même une vieille lectrice abonnée fidèle du journal, ce livre aborde l’univers de la presse sous un jour très caustique et avec la menace quasi omniprésente de la rentabilité et de la fermeture.

J’ai vraiment apprécié cette lecture, la description des personnages, les mises en situation. D’une manière générale, j’aime beaucoup les romans à multiple personnages. Ça apporte une dynamique particulière à laquelle je suis souvent très réceptive. Celui-ci est quasiment une succession de courtes nouvelles se passant toutes dans le même univers.  Quelques liens sont faits mais globalement ces chapitres sont très indépendants. Étrangement, celà donne malgré tout  une unité au livre.

On suit ces personnages, certains dès les débuts du journal, d’autres plutôt sur la fin. Cette entreprise apparait comme une multitude de petits univers, tentant de survivre chacun de leur côté, mais dépendant tous les uns des autres…. On y voit le côté humain, le côté pro de chacun des protagonistes. Certains sont mous, d’autres durs, beaucoup ambitieux, carriéristes, d’autres encore plein d’idéaux.

L’auteur sait jouer avec les émotions et fait naitre de la tendresse, de la tristesse, de la sympathie pour ces personnages la plupart assez mal en point, sans oublier une pointe d’humour. C’est une très belle découverte pour moi. 🙂

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Une Réponse to “Les imperfectionnistes”

  1. Ikebukuro Says:

    Je le note car il devrait beaucoup me plaire. C’est tout à fait le genre de livre qui me plaît et qui m’intrigue car le sujet peut sembler un peu « casse-gueule ». Tu as l’air d’avoir beaucoup aimé alors je crois que je ne serai pas déçue.

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