Intrigue à l’anglaise

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de Adrien Goetz

Trois mètres de toile manquent à la tapisserie de Bayeux, qui décrivent les derniers rebondissements de l’invasion de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant. Que représentaient-ils ? Les historiens se perdent en conjectures. Une jeune conservatrice du patrimoine, Pénélope Breuil, ronge son frein au musée de la Tapisserie, à Bayeux. La directrice du musée, dont elle est l’adjointe, est victime d’un attentat. Des fragments de tapisserie réapparaissent à Drouot. Pénélope est convoquée par le patron du Louvre qui lui confie une mission discrète. Cette semaine-là, Diana, princesse de Galles, et Dodi al-Fayed, disparaissent sous le tunnel du pont de l’Alma. Devant Pénélope éberluée se déroule l’histoire secrète de la tapisserie. Un mystère qui débute en 1066 et se prolonge jusqu’à ces jours tragiques de 1997. Drôle de trame…

J’ai lu des critiques intéressantes sur ce livre… qui m’ont (évidemment !) donné envie de le lire… Mais il m’aura fallu du temps pour écrire ce que j’en ai pensé…

Tout d’abord le thème… Un thème dont je suis la plupart du temps très bon public… Comment un petit détail oublié de l’Histoire, ou ici une pièce manquante de l’Art est en fait le fruit d’une disparition orchestrée depuis des siècles… Complot historique qui, mis à jour, pourrait « changer la face du  monde »… Généralement, je prends beaucoup de plaisir à suivre les auteurs mettre en scène ce genre d’intrigues.

Pour tout dire, j’ai eu du mal à rentrer dans celle-ci… Je trouvais le texte très brouillon… j’avais du mal à situer les personnages (à part Pénélope) et je ne voyais pas trop comment ils allaient trouver leur place dans le déroulement de l’histoire. Et la mort de Lady Di…  bon je suis pas people pour un sou, alors je dois dire que j’ai eu du mal à comprendre ce qu’elle pouvait bien faire par ici… Et même après… est-elle vraiment utile à l’histoire ? Bof, bof…

Tout de même, au bout d’un moment, on se sent quand même attiré par l’intrigue… La miss Pénélope n’est pas forcément tout le temps sympathique, Wandriffe est puant, Pierre Erard, le journaliste provincial, est un gentil gars mais bizarre… On finit par s’attacher à eux et par les suivre avec plaisir.

Si j’ai plutôt apprécié la balade en Normandie, et les mystères tournant autour de la Tapisserie (que je n’ai jamais vu d’ailleurs… Hum, je suis un peu loin maintenant…), j’ai trouvé qu’il y avait un peu trop de descriptions (du genre de celles qui noient le poisson), trop d’allusions à la mort de Diana, son enterrement à la télé… ce n’est pas ma tasse de thé et celà n’apporte rien du tout à l’intrigue.

La vitesse dans l’intrigue est aussi assez déstabilisante… La première partie est lente, un peu trop amorphe. En seconde partie, le voyage de Pénélope chez Contevil met de l’action, relance l’histoire. Le lien entre les deux se fait lentement et de manière peut être un peu trop évidente, mais il se fait. Puis Solange se réveille, et une nouvelle version du mystère de la tapisserie apparaît… Les « rebondissements » sont un peu lourds à mon avis même si ils relancent bien l’intrigue.

Donc voilà… je m’attendais peut être à plus de plaisir dans cette lecture mais globalement, ça reste positif… Je me laisse un peu de temps avant de décider si je suivrai Pénélope dans ses prochaines aventures.

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Une Réponse to “Intrigue à l’anglaise”

  1. Anne Sophie Says:

    je compte lire ce titre prochainement !

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