Archive for the ‘Policier’ Category

La maison d’à côté

19 octobre 2012

de Lisa Gardner

La maison d'à côté Lisa Gardner

Un fait divers dans une banlieue résidentielle de Boston passionne les médias. Sandra Jones, jeune maitresse d’école et mère modèle, a disparu. Seul témoin : sa petite fille de quatre ans. Suspect n°1 : son mari Jason. Tente-t-il de brouiller les pistes ou cherche-t-il à protéger sa fille ?

Mais de qui ?

Après Sauver sa peau, une nouvelle enquête particulièrement surprenante de la non moins surprenante D.D. Warren. Vous ne regarderez jamais plus une porte déverrouillée, une fenêtre entrouverte ou une page Web de la même façon…

Voici un polar qui se lit très vite. Des sujets bien difficiles, avec la maltraitance des enfants et la délinquance sexuelle. Mais peu de passages choquants car l’ensemble est traité avec beaucoup de pudeur.

L’enquête piétine, les personnages se succèdent, se côtoient, se jaugent mais pas de coupable… Jason est attachant tout comme l’est son dévouement sans borne pour sa petite fille. L’enquêtrice, D.D. est un peu casse pied avec ses besoins qui s’expriment sans qu’on comprenne vraiment l’intérêt que cela apporte à l’ouvrage… Elle est finalement assez effacée dans l’ensemble et n’apporte pas grand chose à mon avis.

Même si c’est une technique de narration assez répandue dans les polars d’aujourd’hui, il est intéressant de se promener dans les pensées de Sandra, de même que dans celles de Aidan.

Le style est fluide et le suspens nous maintient en alerte. Les pages se tournent plus que facilement !

Le dénouement est vraiment intéressant et original, bien qu’un peu rapide à mon goût. Ce qui, dans mon souvenir, avait déjà été mon impression sur le premier livre que j’avais lu de  Lisa Gardner… Disparue

Le rouge du péché

8 octobre 2012

de Elizabeth George

Le rouge du péché Elizabeth George

Le printemps est de retour sur les côtes de Cornouailles mais Thomas Lynley le remarque à peine. Sa femme n’est plus et ses années à Scotland Yard sont derrière lui…Lorsqu’il découvre le cadavre d’un grimpeur au pied des falaises, la réalité le rattrape de manière brutale : la police l’enrôle, son expérience de commissaire au Yard pouvant se révéler cruciale. De toute évidence, le matériel de la victime est à l’origine de sa chute. Accident ? Sabotage ? Chez les surfeurs du coin, la nouvelle fait des vagues. Et l’on devine de peu reluisantes lames de fond. Alors, sous l’impulsion de sa partenaire de toujours, Barbara Havers, Lynley replonge bientôt dans le rouge du péché…

Livre acheté au hasard, et si je me souviens bien en raison d’une promotion du genre 1 livre gratuit pour 3 livres achetés 😉

Je découvre l’auteure, et la série, dont ce tome n’est pas le premier… Donc un peu d’ajustement à faire… Mais cela se fait assez facilement !

Première constatation : beaucoup de personnages, on les découvre par bribes. Le concept est intéressant mais rend la lecture un peu brouillon par moment. Le passé de nombre des interlocuteurs est dévoilé petit à petit et pas forcément tout le temps suivant un fil simple à suivre… Mais l’intrigue est prenante.

Le décor est assez suggéré avec quelques détails de temps en temps mais les passages au bord de la mer notamment auraient supporté plus de descriptions, me semble-t-il.

Le dénouement enfin est correct tout en étant un peu rapide. Il m’a semblé que si l’idée était bonne, le moyen d’y arriver était par moments téléphoné, et à d’autres balancé sans ménagement ! Impression étrange 🙂

Au final, je retenterai cette série car je me suis intéressée à ce Lynley et à Barbara Havers, ainsi qu’à quelques uns des personnages secondaires. Mais pour lui donner une chance, je vais tenter dans l’ordre… Ça devrait aider 😀

Serum Saison 1 Episode 1

12 juillet 2012

de Henry Loevenbruck & Fabrice Mazza

20120712-235417.jpg

1773 : MESMER INVENTE L HYPNOSE
1886 : FREUD INVENTE LA PSYCHANALYSE
2012 : DRAKEN INVENTE LE SÉRUM

Une injection.
Sept minutes pour accéder au subconscient d Emily Scott.
Un carnet pour décrypter ses visions fantasmagoriques.
Quelques jours pour empêcher le pire.

Je suis tombée par hasard sur le premier « tome » de Sérum il y a déjà un certain temps. Série policière à ses débuts et sur un principe que j’avais trouvé intéressant : la série est pensée à la manière d’une série télé, en plusieurs épisodes, publiés chaque mois. 6 épisodes pour la première saison et une seconde saison plus tard…
À ce moment, je ne pouvais pas télécharger le premier tome sur mon lecteur, ce qui fait que j’ai dû prendre mon mal en patience jusqu’à cet été… Mais ça y est, j’ai enfin pu satisfaire ma curiosité et je dois dire que j’ai été agréablement surprise.

Tout d’abord, le livre…

Lu en version électronique, la conception du livre est faite de façon très originale. Des hyperliens nous renvoient vers le site http://www.serum-online.com/ et rendent la lecture très vivante. Musique d’ambiance avec différents thèmes selon les personnages et l’action…

Le contenu…

L’intrigue se passe à New York. Tous les éléments sont présents pour maintenir l’attention du lecteur/amateur de feuilleton… Une héroïne sympa, un ami au comportement un peu bizarre… Une histoire personnelle qui laisse présager de multiples rebondissements… Une victime à laquelle on s’attache et qui a tout oublié de son passé… Et des méchants qu’on ne fait que deviner… Ce qui laisse une grande possibilité d’évolution de l’intrigue. Le tout lié par des seconds rôles qui pourrait prendre de l’ampleur plus tard.

Le rythme est bon, on alterne entre Lola, l’héroïne, que l’on suit dans son enquête et sa vie, et quelques passages plus nébuleux (je veux dire par la qu’ils sont volontairement maintenus dans le flou au niveau des descriptions) qui nous donne un aperçu des « méchants ».

Bref, ce « pilote » a définitivement retenu mon attention, et je me suis téléchargé l’autre épisode existant pour le lire plus tard…. En fait, il y a deja 3 tomes publiés en version papier, mais pour une raison incompréhensible, la version électronique du 3 n’est pas dispo… Il s’agira ensuite de patienter jusqu’à la rentrée pour la sortie du suivant… Et de régler mon problème de téléchargement depuis le Canada… Histoire à suivre 🙂

L’honneur de Sartine

8 février 2012

de Jean-François Parot

L'honneur de Sartine - Nicolas LeFloch - Jean Francois Parot

1780, la France en guerre aux côtés des Insurgents américains peine à financer les opérations maritimes contre l’Angleterre. Alors qu’il affronte la colère du peuple au cimetière des Innocents où les cadavres croulent dans les maisons, Nicolas Le Floch est appelé pour enquêter sur la mort suspecte d’un ancien contrôleur général de la marine.
Que dissimule cet apparent accident domestique ? Quels secrets divisent la famille de Ravillois ? Qu’a-t-on dérobé dans la chambre du défunt où se rencontrent tant d’étranges indices ? Pourquoi de précieux vases chinois disparaissent-ils? Que redoutent le roi, Sartine et Necker pour s’intéresser autant à l’affaire ? Dans cet imbroglio, quels rôles jouent financiers, traitants et l’ennemi anglais ?
De Versailles aux Porcherons, de la basse-geôle aux hôtels particuliers du nouveau Paris, le commissaire des Lumières et ses amis, anciens et nouveaux, se mettront en chasse, affrontant les embûches d’un dangereux adversaire aux multiples apparences avant un dénouement surprenant. Face aux périls, aux cabales et aux menaces de défaveur, cette neuvième enquête sera aussi l’occasion pour Nicolas Le Floch, acteur et témoin du siècle, d’un poignant retour sur lui-même.

Je suis une adepte des aventures de Nicolas Le Floch et je me suis encore une fois plongée avec délice dans une de ses enquêtes !

J’aime cette série pour de multiples raisons. La première étant que c’est une période de l’Histoire de France qui m’intéresse et que les enquêtes sont toutes des prétextes à découvrir des évènements, ayant réellement eu lieu, et ayant généralement eu une influence non négligeable sur l’Histoire… J’aime aussi, et ne le dirais jamais assez les découvertes culinaires que nous faisons en accompagnant Nicolas et son acolyte Bourdeau. Les descriptions des mets sont extraordinaires, tout y est présent, du contenant au contenu, des couleurs aux odeurs. On est quelques fois alléchés, souvent dégoutés, mais jamais laissés indifférents par la nourriture qui est comme un personnage récurrent de toute la série 🙂

J’apprécie aussi le fait que cette série avance dans le temps… 20 ans se sont écoulés depuis l’arrivée de Nicolas Le Floch à Paris, il a vieilli… mûri. Son entourage aussi.

Côté contexte historique, la Révolution est toute proche. Le Peuple parisien saisit toutes les occasions pour manifester son mécontentement. La tension est palpable. La passion de Le Floch pour la politique nous fait découvrir la situation sous un jour que ne nous présentent jamais les manuels scolaires. Le tout est réellement passionnant.

Les pérégrinations des personnages dans Paris et Versailles sont décrits avec force détails, de même que les vêtements (Le Floch est coquet dans son genre 😉 )

L’enquête quant à elle reste classique mais intéressante. Un certain document pourrait causer grand tord à Sartine et Nicolas fait tout en son pouvoir pour résoudre l’enquête sans nuire à l’honneur du Ministre de la Marine. Les descriptions détaillées des investigations de Le Floch et de Bourdeau, les compte rendus précis, les indices obtenus à coup d’informateurs diligents… le tout forme un ensemble  qui se lit extraordinairement bien.

Oui, je suis fan, et attends avec impatience de pouvoir lire le 10ème opus, sorti en ce début d’année 🙂

Le gêne de la révolte

6 janvier 2012

de Thierry Serfaty

Le gêne de la révolteElles sont jeunes, attendent un enfant, elles ne se connaissent pas.
Et pourtant elles vont mourir dans les mêmes conditions, aussi fulgurantes qu’inexplicables, laissant un peu partout dans le monde la science et les enquêteurs impuissants.
Un flic métis, violent et meurtri, une gynécologue rigide et passionnée, une femme, prix Nobel de génétique, et un journaliste désabusé… tous n’ont qu’une obsession : percer ce mystère, même si leur enquête doit les conduire au coeur de l’Afrique. Ou de l’enfer.

Ayant déjà lu deux livres de cet auteur, et les ayant beaucoup aimé, je me suis plongée très vite dans Le gêne de la révolte, que le papa Noël m’a apporté 😉

Comme pour les précédents ouvrages, je n’ai eu aucun mal à entrer dans l’intrigue. Le personnage principal, Vincent, est un policier au passé chargé et au présent douloureux. Il est accompagné dans son enquête d’autres personnages intéressants, tels que Ina Klein ou Madeleine Roy.

L’enquête se déroule dans les banlieues « chaudes » ainsi qu’en Côte d’Ivoire. Le rythme est assez soutenu et les explications scientifiques un peu confuses, mais globalement, mon intérêt s’est maintenu tout au long de ma lecture.

J’ai regretté que les personnages ne soient pas un peu plus fouillés. Il me semble qu’il y avait pas mal de matière…

D’une manière générale, c’est un livre qui se lit vraiment bien, et très vite. Adeptes des grands complots scientifiques, vous ne devriez pas être déçus 😉

 

Meurtres à la Pomme d’or

31 décembre 2011

de Michèle Barrière

Meurtres à la Pomme d'Or Michele Barriere

An de grâce 1556: François, étudiant en médecine à Montpellier, n’a qu’une idée en tête: devenir cuisinier. Aux dissections, il préfère l’étude du safran, de la cardamome, du gingembre, du macis et autre maniguette sous la houlette de l’apothicaire Laurent Catalan. Mais une série de morts suspectes sème le trouble dans la ville. Un mystérieux breuvage distribué par un apothicaire ambulant en est la cause. Laurent Catalan, en raison de ses origines juives et de ses sympathies pour les protestants est accusé de complicité et jeté en prison François mène l’enquête jusqu’à Bolog Parviendra-t-il à sauver Catalan?

J’ai acheté ce livre, il y a un bon million d’années… et il dormait tranquillement dans ma Caisse A Lire quand le Challenge Polar Historique m’est apparu… et m’a donnée la petite impulsion nécessaire pour le localiser 🙂 alors merci à Samlor pour organiser ce défi de lecture 🙂

Basé sur des événements historiques, le conflit entre les pharmaciens et les médecins de Montpellier au XVIème siècle, l’histoire suit un jeune étudiant en médecine, François, qui rêverait d’être cuisinier comme son père…

Si ce livre m’avait tapé dans l’œil à l’époque, c’était en raison de la quatrième de couverture… Le fait que l’on parle bouffe… que voulez-vous, on ne se refait pas 😀

Pour tout dire, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’intrigue. Dès le premier chapitre, on attaque avec des envies de cuisine, mais on est loin des descriptions alléchantes… tout juste une petite énumération d’ingrédients…. J’ai été un peu déçue… Le problème, c’est que le reste du livre continue de la même façon. Chaque description conduit à la même déception. Pas assez de couleurs, de senteurs. Souvent juste une énumération qui me laissait sur ma faim (c’est le cas de le dire 😉 ).

L’enquête en elle-même n’est pas très élaborée non plus. François et Félix sont envoyés par leur mentor, Guillaume Rondelet, pour collecter des informations auprès de savants renommés, on rencontre ainsi l’espace d’un instant Nostradamus, et quelques autres savants de l’époque. Chacun les envoie ailleurs, n’en sachant pas plus sur ces mystérieuses plantes toxiques venues d’Amérique. François découvre le  complot totalement par hasard, au point que ça en est perturbant… Dans le même temps un jeune jardinier, dont on a pas entendu parlé pendant la première partie du livre, mène son enquête et découvre lui aussi le fin mot de l’histoire sans avoir quitté Montpellier !

Bref, j’ai le sentiment que ce livre était un prétexte à évoquer de nombreux faits historiques que je ne connaissais pas et qui m’ont intéressé ceci-dit. Mais globalement l’enquête n’en est pas vraiment une, et en fait de roman gastronomique, on n’a qu’une succession de rêves culinaires et de listes d’ingrédients… Une grosse déception pour ce polar historique…

Mais je vais me plonger très rapidement dans l’univers de Nicolas Le Floch, qui lui ne m’a jamais déçu… Espérons que cela dure avec L’honneur de Sartine…

Revenge of the Spellmans

8 septembre 2011
de Lisa Lutz

revenge of the spellmans lisa lutzLa détective privée Izza Spellman est de retour sur le terrain, mais aussi sur le divan pour une thérapie sous contrôle judiciaire. Entre séances de psy et enquête difficile, elle doit aussi faire face aux « comportements suspects » des membres de sa famille : son frère David, qui revient blessé de prétendues vacances en Italie ; sa jeune sœur Rae, qui ne cesse d’emprunter subrepticement sa voiture ; ses parents qui manigancent leur retraite. Pour corser le tout, Izzy est victime d’un maître chanteur, ce qui la pousse à soupçonner successivement tous ses proches.
Dialogues insolents, situations hilarantes, rythme endiablé font de cette Revanche des Spellman un excellent cru. On retrouve avec plaisir cette famille attachante qui évolue au fil du temps et prend ici une humanité inattendue.
« Lisa Lutz revient au meilleur de sa forme avec ce nouvel opus délicieusement explosif, à l’humour étincelant. » Kirkus Review

Vous ai-je déjà parlé de la famille Spellman ? Je suis tombée sous leur charme il y a 3 ans avec le premier tome : Spellman et Associés, que monsieur mari m’avait offert. Une famille de fous, je crois qu’il n’y a pas d’autres mots pour les définir…

J’ai lu ensuite Les Spellman se déchainent qui ne m’avait pas du tout déçu… Il était donc tout naturel que je continue avec le troisième tome, cette fois-ci en anglais, je n’ai pas la patience d’attendre la sortie en poche de la version française, d’autant qu’il y a déjà un quatrième !

Bref… Izzy est toujours la même… Totalement disfonctionnelle dans sa façon d’être… mais fonctionnant quand même, à sa manière… Les retranscriptions de ses séances avec les psys sont à hurler de rire. Obligée par un arrêté de la cours d’aller voir un psy pour 12 séances, Izzy développe une technique irrésistible pour assister aux séances et ne rien dire… Elle maitrise par exemple parfaitement la technique de la pause prolongée (genre je réfléchis pour répondre quelque chose de sensé 😀 😀 :D).

Les parents sont tordants, la petite sœur est un vraie chef d’œuvre. Cet acharnement que chaque membre de la famille a à fouiller dans la vie des autres (famille, amis autant que les clients) est poussé à l’extrême et est la cause d’une avalanche de gags… Je ne m’en suis pas lassée, bien que ce soit le troisième volume…

Dans ce volume, Izzy évolue par rapport aux deux premiers. Toujours aussi névrosée, elle a le don pour se retrouver dans des situations impossibles. Elle a quitté son travail dans l’entreprise familiale, pour réfléchir… Elle est devenue barmaid pendant un temps, fait une enquête sur la femme de l’ami d’un ami pour se prouver qu’elle peut toujours enquêter, emménage en douce dans le sous-sol aménagé en appart de son frère… s’avoue secrètement bien sur que oui elle est amoureuse de Henry et commence tout doucement à se poser des questions sur elle-même… Mais rassurons-nous… elle continue de se retrouver dans des situations toutes plus embrouillées les unes que les autres, reste la même pour se sortir de ces dites situations via une solution toute aussi embrouillée, le tout pour notre plus grand plaisir !

J’irai m’acheter le dernier volume prochainement… Au cas où vous ne vous en doutiez pas 😀 Ah oui et aussi, il y en a un cinquième à paraitre en 2012… donc que du plaisir en perspective si Lisa Lutz continue sur cette voie !

Miserere

20 janvier 2011

de Jean-Christophe Grangé

Miserere Jean Christophe Grangé

CE SONT DES ENFANTS. ILS ONT LA PURETÉ DES DIAMANTS LES PLUS PARFAITS. AUCUNE OMBRE. AUCUNE INCLUSION. AUCUNE FAILLE. MAIS LEUR PURETÉ EST CELLE DU MAL.

C’est toujours un piège d’ouvrir un roman de Jean-Christophe Grangé. On se dit qu’on va juste en humer les premières pages et puis, bing !, en un clin d’oeil, vous voilà pris au piège, cramponné au fort volume qui fi le à cent à l’heure. AL. F., Livres Hebdo.

Il y a là de quoi leurrer les plus éprouvés des lecteurs de Grangé. Et assez d’ombre pour les contenter. Alexis Brocas, Le Figaro Magazine.

J’ai acheté ce livre à la gare en attendant un train, comme ça, spontanément, sans même lire la 4ème de couverture, juste sur un coup de tête parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un Grangé.

Dès le début, j’ai aimé la présentation des deux personnages principaux : l’arménien et le russe. Qualificatifs pratiques puisqu’ils permettent d’éviter des répétitions de noms tout au long d’une page, mais aussi parce qu’ils campent tout de suite les deux personnages chacun dans sa singularité. Ils ont chacun un secret, mais ce n’est que vers la fin de l’histoire qu’ils seront dévoilés au lecteur.

Avez-vous regardé l’image sur la couverture ? J’avais lu plus de la moitié du livre quand j’ai pris la peine de vraiment la regarder et que l’étrange mélange abstrait de noir et de bleu s’est transformé en image précise. Avant je ne voyais que des formes floues qui selon ma logique devaient être en rapport avec la drogue qui joue aussi un rôle important. Après le déclic visuel, le Mal devenait bien plus présent et dérangeant !

Le sujet du livre est bien sûr terriblement cruel, on s’en doute, mais on ne veut pas y croire. Il s’agit d’enfants, d’enfants chantant dans des chorales d’église. Où peut donc être le mal dans un tel contexte ? Ah, la première piste est facile : église catholique + jeunes garçons…Trop facile. Ce mal existe, chez Grangé aussi, mais on passe rapidement à un mystère bien plus grand qui entoure ces petits chanteurs à la voix si pure.

Si vous aimez Grangé, je vous le conseille, sinon, âme sensible s’abstenir. Les descriptions sont très détaillées et l’imagination de l’auteur nous laisse une fois de plus sans voix devant de telles atrocités.

Sans rien ni personne

7 décembre 2010

de Marie Laberge

sans rien ni personne Marie Laberge

Une très très belle découverte pour moi. Je ne connaissais pas Marie Laberge autrement que de nom. Et je suis enchantée d’avoir fait cette première « rencontre » dans le cadre du Défi des Auteurs Canadiens et avec ce livre.

Ce policier met en scène un commissaire français, en charge du département des Cold cases… et une enquêtrice québécoise, Vickie Barbeau, elle aussi dans un département de « cold cases ». Le père d’une jeune femme française, trouvée assassinée à Montréal quelques trentes années plus tôt, fait une demande ultime de reconsidérer le cas et Patrice Durand décide sur la base de quelques « indices » apportés par le père éploré de donner une chance à cette enquête.

Le livre suit cette enquête faite par Patrice etVickie, sur les traces de Marité, recherchée pour son rôle de témoin potentiel dans cette affaire…

J’ai beucoup apprécié cette enquête pour plusieurs raisons. La première étant d’ailleurs le fait que ce soit un cold case… Je n’avais jamais lu de policier basé sur ce type d’enquêtes. Très rapidement, une autre victime apparait dans l’intrigue, en la personne de la petite fille de Marité. La description des lieux est très bien faite et l’on sent bien que cette auteure écrit la plupart du temps « autre chose » que du policier.

En ce qui concerne l’aspect policier, tout est décrit avec beaucoup de pudeur et de retenue, ce que j’ai apprécié car je ne suis pas une grande fan des descriptions gores ou très précises… mon imagination étant ce qu’elle est, je n’ai besoin de que peu de mots pour visualiser déjà pas mal d’horreurs ! En fait, il ne faut pas croire que ce soit pour autant édulcoré… Oh non… En jouant sur le registre des émotions… Marie Laberge arrive à nous faire comprendre tout ce qui s’est passé, dans toute son horreur… L’émotion du père qui ne s’est jamais remis de la mort de son enfant, celle de la petite fille, retrouvée adulte et racontant peu à peu et avec sa pudeur de victime ce qu’elle a vécu, celle enfin des deux enquêteurs et des témoins, qui lèvent peu à peu le voile sur toute l’horreur de cette affaire… C’est cette ensemble qui apporte au livre un intérêt particulier et qui m’a énormément plu… au point de me faire oublier mon côté franchouillard qui s’est quand même un peu vexé de voir mon compatriote présenté de la sorte… 😉  Mais je ne vous en dis pas plus, ce côté un peu cliché n’apporte pas grand chose, à mon avis au livre…

Ce n’est peut être pas le polar du siècle, mais c’est un roman policier bien construit qui parle de sujets difficiles et remue autant qu’il subjugue… Pas de suspense haletant (je me suis doutée de une ou deux choses assez rapidement), mais une écriture intéressante et des personnages attachants.

Je lirai très rapidement un autre livre de cette auteure.

Une fêlure au flanc du monde

12 novembre 2010

de Éric Gauthier

L’instrument du magicien, c’est le monde entier. Le monde a sa propre musique, mais on peut en influencer la mélodie, et c’est là que la sensibilité est essentielle. N’importe qui peut recopier un carré magique en espérant que ça marche, mais pour réussir un sort, il faut être sensible aux nuances du monde qui nous entoure, et ce, avant, pendant et après l’exécution d’un rituel.

Ce premier roman d’un auteur et conteur québécois m’a dérouté au début de ma lecture mais m’a finalement fasciné et j’avais du mal à le lâcher pour faire autre chose!

Les quelques 500 pages et plus de ce roman moderne et urbain, mélange la magie, le surnaturel, la religion et  la vie quotidienne du jeune Malick. Cet oiseau de nuit de Montréal, grande ville urbaine et agitée, doit se réfugier dans la petite ville de son enfance où il se retrouve confronté à  ses souvenirs, ses anciens amours et amis et à un groupe qui fait tout pour ne pas être pris pour une secte.

Plusieurs histoires s’entremêlent au fil des pages et peuvent facilement dérouter, mais au final, ce livre tout à la fois roman policier et ouvrage de science-fiction, qui en temps normal n’aurait fait pas partie de mes lectures privilégiées (les romans historiques) m’a énormément plu et je le conseille sans hésiter.

Aussi, si vous ne faites pas partie de la francophonie canadienne et que vous craignez que certains mots ou expressions typiquement québécois ne vous déroutent, n’hésitez pas à utiliser un moteur de recherche qui sera votre meilleur allié!

source de l’image et du résumé Éditions A LIRE, site où vous pouvez feuilleter ce livre.