de Virginia Woolf
Le roman, publié en 1925, raconte la journée d’une femme élégante de Londres, en mélant impressions présentes et souvenirs, personnages surgis du passé, comme un ancien amour, ou membres de sa famille et de son entourage. Ce grand monologue intérieur exprime la difficulté de relier soi et les autres, le présent et le passé, le langage et le silence, le mouvement et l’immobilité. La qualité la plus importante du livre est d’être un roman poétique, porté par la musique d’une phrase chantante et comme ailée. Les impressions y deviennent des aventures. C’est pourquoi c’est peut-être le chef-d’œuvre de l’auteur – la plus grande romancière anglaise du XXème siècle.
Une petite lecture commune avec Livraddict… et un sacré défi pour moi avant toutes choses, retrouver ce bouquin que je SAVAIS posséder et qui était perdu dans les très (trop?) nombreux cartons de livres non encore ouverts dans mon sous-sol depuis mon dernier déménagement (plus si récent que ça) !
Mission accomplie et je peux vous le dire, j’ai du mérite (et du boulot pour ranger le bazar que j’ai mis dans ces cartons qui sont toujours là, mais ouverts maintenant, avec livres en vrac pour couronner le tout !!!!!)
Et pour couronner un peu plus le tout, impossible de lire le livre confortablement car je me suis fait mal au cou… Autant vous dire que mon avis sur ce livre devra peut être être révisé dans quelques temps 😉
Mais je m’égare, qu’ai-je pensé de ce livre ? …
Le moins qu’on puisse dire, c’est que malgré la petite taille de ce livre, il n’est vraiment pas facile à lire.
Le livre retrace la journée d’une femme, Clarissa Dalloway. Nous sommes dans ses pensées, et dans celles d’autres personnages, comme son mari ou sa fille. Il y a aussi en parallèle Septimus,dépressif, si perturbé, si blessé… et son couple qui se meurt lentement…
Si j’aime la plupart du temps être « malmenée » par l’auteur notamment dans la construction des intrigues, j’ai eu un peu plus de mal cette fois-ci ! La présentation du livre, sans chapitre, sans dialogue est difficile, mais rend très bien le fouillis et la rapidité de tout ce qui vient à l’esprit des « narrateurs ». Mais je dois dire que ce roman très intimiste, plein de poésie… avec la tristesse qui règne dans ses pages, n’était pas ce dont j’avais besoin aujourd’hui…
Ce livre est perturbant, écrit par une femme qui était elle-même dépressive et est allée jusqu’à se donner la mort… On ressent la tension qui habite Clarissa, le malaise et la folie qui habitent Septimus. Tout est très fort, trop fort pour moi ces temps-ci…
Il y a eu aussi quelques moments qui m’ont semblé trop pompeux… et j’ai eu le sentiment que je passais à côté de quelque chose en ne le lisant pas en anglais. Mais je ne pense pas non plus que mon anglais soit à la hauteur de la puissance d’écriture de Virginia Woolf… Donc c’est une de ces lectures qui m’a fait ressentir plus que d’autres la limitation de la traduction, quelle que soit la valeur du traducteur d’ailleurs…
Je relirai ce livre… quand ma vie sera à nouveau simple et apaisée… et je pense que je le redécouvrirai et l’apprécierai bien plus que cette fois-ci.