Posts Tagged ‘Irlande’

Inishowen

28 juillet 2010

de Joseph O’Connor

Inishowen Joseph O'Connor

 Joe O’Connor, qui passe désormais pour l’un des trois ou quatre romanciers les plus sûrs de la nouvelle littérature irlandaise, a une manière bien à lui de dynamiter les apparences : à son service un mélange explosif de réalisme brutal, d’humour ravageur – et de compassion sans limites.
Tristan et Iseut à la mode irlandaise d’aujourd’hui. Elle habite New York, vient d’apprendre qu’elle a un cancer et décide de retourner dans l’île Verte où elle est née. Lui est flic à Dublin, un peu abîmé par la vie et par le whiskey, fatigué surtout de se battre contre la mafia locale qui a résolu, il le sait, de lui faire la peau. Ces deux êtres poussés à bout vont se retrouver tout au nord de l’Irlande, au petit port d’Inishowen : un lieu de beauté et de paix… où le sang coule aussi bien qu’ailleurs. La presse anglo- saxonne a applaudi ce roman, qu’elle a mis d’emblée sur le même plan que Desperados – l’autre maître-livre de Joe O’Connor.

Voici une histoire dans laquelle je suis rentrée très rapidement… En fait, il s’agit de 3 histoires menées en parallèle pendant un moment, puis deux fusionnent et sont rejointes par la dernière à la fin du livre…

Nous suivons en particulier Ellen et Martin, tous deux à vif, qui se rencontrent totalement par hasard à Dublin et se rendent ensemble dans le port de Inishowen. Ce voyage à deux leur permet de se découvrir l’un l’autre, de regarder en eux même aussi…

Les sujets m’ont beaucoup touché : la mort, la maladie, la perte d’un enfant, l’infidélité, le mal être des ados, la recherche des parents biologiques entre autres…. et le tout sur fond de ce mal être irlandais… Peut être un peu trop dense même !!!

En revanche, j’ai été totalement hermétique à une tranche du bouquin : le voyage en avion avec ce vieux pote !! Totalement inutile à mon goût, aucun apport à l’histoire, un peu vaudevillesque en plus ce qui n’allait pas du tout avec le reste… Ca arrive tout d’un coup, on en parle plus du tout après.. A se demander si c’est la même personne qui a écrit cette partie…

 Je pense que je chercherai à lire un autre ouvrage de cet auteur… pour l’Irlande…

Un homme trop charmant

28 avril 2010

de Marian Keyes

Un homme trop charmant Marian Keyes
Toutes les femmes de Dublin ont rêvé de lui passer la bague au doigt, mais Paddy de Courcy n’est plus un cœur à prendre. L’heureuse élue ? Alicia Thorton, qui n’a pas l’air au courant des jalousies qu’elle suscite…
Lola, d’abord, la fiancée officieuse, qui se persuade d’un malentendu même si ses espoirs s’amenuisent au fil du temps.
Marnie, ensuite, mère de deux enfants, nostalgique de son premier amour, éternelle insatisfaite.
Et enfin Grace, sœur jumelle de Marnie et journaliste, qui a bien l’intention d’utiliser quelques détails croustillants sur ce politicien en vogue…
Elles se l’arrachent toutes, mais qui est donc Paddy, ce beau parti qui a tout du Prince Charmant ?
Petite lecture sympa pour « rosir » les idées noires qui commençaient à s’agglutiner dans ma tête.
Et ça a marché.
Ce livre est plutôt une bonne surprise… Je l’ai pris comme je prends les livres de chick-lit… pour me détendre… Mais il est en fait un peu plus que ça…
C’est une comédie par beaucoup de côté, mais il ne traite pas de sujets si anodins que ça… et c’est ce qui le rend bien plus intéressant que les autres à mon avis. Ce qui caractérise la chick-lit la plupart du temps, c’est l’abondance de clichés sur le mode de fonctionnement féminin (angoisses à la pelle, une ou deux obsessions – du type son apparence ou le shopping -, en guerre contre une partie ou toute la famille, une ribambelle d’amis tous plus branchés les uns que les autres)… Si certains de ces ingrédients sont effectivement présents dans ce livre, il va cependant beaucoup plus loin.
Certains moments sont très émouvants, d’autres passages prennent aux tripes mais on revient très rapidement à la comédie. C’est finalement assez profond.
Comme toujours, j’aime la découpe à plusieurs narrateurs, c’est vraiment uns structure qui me convient. Dans l’édition que j’ai lue (Pocket), ils ont trouvé un moyen rigolo de mettre encore plus en évidence le changement de narrateur : la police de caractères change !
Petit à petit, chacune des narratrices révêle des pans de son passé. Les liens entre elles sont mis à jour et on s’attache à elles et à leurs histoires. Le dénouement est gentil et sans surprise, mais ce n’est pas si garve que ça…
Je n’ai pas pu me détacher de ce livre et l’ai lu quasiment d’une traite… La prochaine fois que j’ai un coup de blues, je repenserai à Maria Keyes !