Archive for octobre 2011

Les tribulations d’un Chinois en Chine

31 octobre 2011

de Jules Verne

Le richissime Chinois Kin Fo vient de se trouver soudainement ruiné. La vie, qui lui paraissait jusqu’alors insipide, lui devient insupportable. Il contracte une assurance vie de 200 000 dollars en faveur de sa fiancée Lé-ou et du philosophe Wang, son mentor et ami à qui il demande de le tuer dans un délai de deux mois, tout en lui remettant une lettre qui l’innocentera de ce meurtre. Avant le délai imparti, Kin Fo recouvre sa fortune, doublée. Il n’est plus question pour lui de renoncer à la vie. Mais Wang a disparu avec la lettre et il n’est pas homme à rompre une promesse ! Voilà donc Kin Fo condamné à mort, par ses propres soins ! Une seule ressource : retrouver Wang. Et Kin Fo de se lancer dans le plus haletant des périples au pays du Céleste Empire. Récit alerte à l’intrigue parfaitement bien menée, Les tribulations d’un Chinois en Chine est un des joyaux des  » Voyages extraordinaires  » du grand Jules Verne.

Un autre livre que j’aime d’amouououour ! Un autre de ces livres qui m’a fait aimé les livres et la lecture avec passion 🙂

Bon, vous me direz que Jules Verne, de toutes façons, c’est un hit assuré quand on est jeune (ou du moins de mon temps parce que maintenant, je ne sais pas trop)… mais quand même, celui-ci tient une place toute particulière dans mon cœur… et le film que j’ai découvert pas très longtemps après ma première lecture n’a fait que maintenir cet engouement… (même si le scénario a pris de nombreuses libertés)

Pourquoi ? Bien bonne question… Je pense que le titre a eu beaucoup d’importance. C’est important le titre dans le choix d’un livre. C’est un des premiers romans avec un titre « bizarre » qui m’ait interpellé… Depuis, je ne les compte plus 😀

Les lieux où évolue le héros sont magiques, Jules Verne ne cherche pas vraiment à nous faire découvrir grand chose, mais nous détaille quelques endroits essentiels qui font rêver !

Les personnages sont parfaits, les méchants sont méchants à souhait…Les agents de la police d’assurance sont un couple de jumeaux à la Laurel et Hardy, Soun, le majordome est impressionnant de paresse.

Le rythme du livre enfin m’a gardé en haleine du début jusqu’à la fin. On ne s’arrête pas un instant pour souffler.

 

Je ne vais vous dire que cette relecture a fait renaitre tout ça en moi. Ce serait exagéré… Je me suis en revanche souvenue de ce plaisir que j’ai eu à lire ce voyage incroyable de Kin Fo. Aujourd’hui, je ne sais pas si un auteur comme Jules Verne fera autant rêver les enfants… Trop de livres qui sortent sur des sujets fabuleux. Pourtant, j’espère que mes enfants sauront apprécier à sa juste valeur les mondes merveilleux qu’il a créé.

Je vais de ce pas mettre ce livre dans la Pile A Lire de mon fiston 🙂

Mini Shopaholic

30 octobre 2011

de Sophie Kinsella

Becky Brandon thinks that having a daughter is a dream come true: a shopping friend for life! But two-year-old Minnie has a quite different approach to shopping. The toddler creates havoc everywhere she goes, from Harrods to her own christening. Her favorite word is “Mine!” and she’s even trying to get into eBay! On top of everything else, Becky and Luke are still living with her parents (the deal on house #4 has fallen through), when suddenly there’s a huge nationwide financial crisis.

With people having to cut back, Becky decides to throw a surprise party for Luke to cheer everyone up. But when costs start to spiral out of control, she must decide whether to accept help from an unexpected source—and therefore run the risk of hurting the person she loves.

Will Becky be able to pull off the celebration of the year? Will she and Luke ever find a home of their own? Will Minnie ever learn to behave? And . . . most important . . . will Becky’s secret wishes ever come true?

Un tome de plus dans la sage de l’accro du shopping… Et oui, je l’avoue bien humblement, je suis une fan de Becky. Elle me fait rire et que celui/celle qui n’a jamais ri de stupidités me jette le premier livre :p

Force est quand même de constater que je n’ai pas autant ri avec celui-ci. Peut-être parce que maman moi-même, je n’ai pas pu apprécier autant que les autres fois les incohérences de Becky, ses disfonctionnements pathologiques qui jusque là m’amusaient m’ont plutôt ennuyé lorsqu’il s’appliquait à cette petite fille…

Tant pis… Je n’aurais de toutes façons pas pu ne pas lire ce dernier tome, c’est fait 🙂

Jamaica Inn

21 octobre 2011

de Daphné Du Maurier

Orpheline et pauvre, Mary Yellan n’a pas d’autre ressource que de quitter le pays de son enfance pour aller vivre chez sa tante, mariée à un aubergiste, sur une côte désolée de l’Atlantique. Dès son arrivée à l’Auberge de la Jamaïque, Mary soupçonne de terrifiants mystères. Cette tante qu’elle a connue jeune et gaie n’est plus qu’une malheureuse, terrorisée par Joss, son époux, un ivrogne menaçant, qui enjoint à Mary de ne pas poser de questions sur les visiteurs de l’auberge. Auberge dans laquelle, d’ailleurs, aucun vrai voyageur ne s’est arrêté depuis longtemps… De terribles épreuves attendent la jeune fille avant qu’elle ne trouve le salut en même temps que l’amour. Dans la grande tradition romantique des soeurs Brontë, la romancière anglaise, auteur de Rebecca, nous entraîne avec un sens prodigieux de l’ambiance et de l’intrigue au coeur d’un pays de landes et de marais battu par les tempêtes, où subsiste la sauvagerie ancestrale des pirates et des naufrageurs.

C’est pas que je veuille vous raconter ma vie, mais les livres… c’est toute une passion chez moi… et dans ma famille en général…

L’auberge de la Jamaïque, c’est un peu ma madeleine à moi… Je la revois, la bibliothèque de mamie, au sous sol mal éclairé et plein de toiles d’araignée… mais tant de livres que je ne peux pas résister et que je surmonte ma peur pour aller y faire un tour dès que j’ai un moment… L’odeur un peu humide, les livres un peu poisseux, certains qui se déchirent à moitié quand je les ouvre, d’autres à moitié collés… et ces bouquins tous jaunis auxquels je reviens toujours !

Au milieu d’un paquet de navets (oui, ma mamie n’était pas du tout une intello :D, faudrait que je vous parle un jour de ses bouquins), des perles qui m’ont fait aimé les livres et la lecture, comme De grandes Espérances, dont je vous ai déjà parlé ou… L’auberge de la Jamaïque… Ces deux livres entre autres me suivent partout… ils sont le  souvenir de mes découvertes livresques de mes 12-14 ans et je ne m’en déferais jamais (encore qu’ils se défont maintenant au point que je n’ose pas les rouvrir).

Mon précieux livre a donc échappé à mon fameux dégât des eaux du printemps dernier et je viens de le ranger précieusement ce soir… ce qui m’a donné l’envie de vous en parler… Non pas que je l’ai relu, non, je le connais par cœur.  Non, juste le plaisir de vous en parler 😉

L’auberge de la Jamaïque, ce fut ma première rencontre avec Daphné Du Maurier. Mon premier vrai roman de la littérature britannique. Une avalanche d’émotions… de la peur, de l’angoisse, de la terreur… mais aussi de l’amour, de la frustration, de la peine.

En fermant les yeux, je peux encore revoir les paysages que je me suis imaginée alors de la Cornouaille, sentir la pluie et le vent. Aucun film ne peut arriver à la hauteur de ce que j’ai pu créé dans mon subconscient… et j’ai fait deux ou trois cauchemards sur des plages embrumées… croyez moi !

En refermant ce livre la première fois, je pense que je n’avais jamais ressenti autant d’émotions. Et c’est sans aucun doute une des lectures qui m’aura le plus marqué et qui aura déclenché mon goût des livres, que dis-je… ma passion des livres !

Un miracle en équlibre

20 octobre 2011

de Lucia Etxebarria

Loin des clichés, Lucía Etxebarria livre, à travers cette longue lettre d’une jeune mère à sa fille, une réflexion jubilatoire sur la féminité actuelle. Tour à tour drôle, piquante et poétique, elle lui parle des désirs multiples et parfois contraires qui tiraillent le cœur de la femme moderne : être indépendante, attirante, active, aimante exemplaire, l’une après l’autre ou toutes à la fois. Elle lui parle aussi de ses doutes d’écrivain, de l’inspiration capricieuse et de la cavalcade impatiente des idées et des mots. Ce roman bourré d’humour et d’émotion a reçu le prestigieux prix Planeta, équivalent espagnol du prix Goncourt.

Voici encore un de ces livres que j’ai acheté sur délit de titre et de couverture… Cette auteure m’intriguait par les titres de ses romans (J’ai acheté Amour, Prozac et autres curiosités en même temps 😉 )

Et voici un achat que je ne regrette pas et une auteure que je vais continuer à suivre avec grand intérêt.

Ce livre est une lettre d’amour d’une jeune maman à sa fille. Une lettre immature par moment, et extrêmement raisonnable à d’autres, saine et folle à la fois. Cette lettre a ceci d’intéressant qu’elle ne verse ni dans le larmoyant ni dans le « cul-cul la praline » (haha, j’adore cette expression). C’est aussi le questionnement d’une jeune femme par rapport à la maternité, à l’état de mère versus femme, par rapport à un chemin de vie parsemée d’embûches. L’auteure met l’accent sur les doutes, les peines, les frustrations, les joies aussi bien sûr. Le tout baignant dans beaucoup de poésie et d’humour.

Au delà de la relation à sa fille, c’est aussi de la vie en général que parle Éva, l’auteure de la lettre. La difficulté d’être adulte, la relation par rapport aux autres, L’image de soi-même, le fait de s’accepter en tant que femme, avec ses contradictions, ses défauts et ses besoins, la relation par rapport aux hommes. Tout y passe, comme si cette lettre, qui devient un livre, était une sorte de testament d’une mère à sa fille, une passation de tout son savoir, même imparfait pour donner à son enfant le maximum d’outils  pour vivre sa propre vie.

C’est une lecture qui fait naitre beaucoup d’émotions et qui m’a poussé à réfléchir sur beaucoup de sujets.

Cul de sac

13 octobre 2011

de Douglas Kennedy

cul de sac douglas kennedy

Je n’avais rien contre l’Australie avant d’écraser un kangourou par une nuit sans lune et de rencontrer Angie sur une plage ensoleillée. Douce, chaude, Angie. Un vrai rêve pour le voyageur fatigué. C’est quand j’ai su que je l’avais épousée que les choses se sont gâtées, vraiment gâtées jusqu’au cauchemar.

Je suis en mode relecture comme chaque fois que je fais du rangement dans ma bibliothèque… Sachant tout ce que j’ai à lire, je ne me comprends pas moi même… Toujours est-il que je n’ai pas pu résister à Cul de Sac, qui s’appelle maintenant Piège Nuptial, si par hasard mon billet vous donnait envie de le lire… Je me demande pour quelles raisons un auteur ou un éditeur décide de changer un titre…

Enfin, revenons à nos moutons… pardon, je voulais dire kangourous…

Ce livre a été pour moi la découverte de Douglas Kennedy, et j’ai A-DO-RÉ !

Je l’ai dévoré la première fois, englouti cette fois-ci 😉

Le narrateur traverse l’Australie, rencontre Angie, superbe Australienne qui semble bien naïve et se retrouve prisonnier d’un cauchemar que je ne souhaite à personne 😀

Les descriptions des lieux sont extrêmement bien faites : on ressent la chaleur, on voit les couleurs à dominante jaune, on se représente parfaitement le désert, les villes et ce « village » perdu au milieu de nulle part… Et que dire des personnages, qui sont eux-aussi décrits avec minutie. Ils sont tout simplement fabuleux et hilarants.

Ce roman est une sorte de polar à la base,  le suspens est très fort et très bien entretenu. Le tout est fait avec un humour déjanté et un sarcasme constant. Douglas Kennedy tient le lecteur en haleine tout en le faisant rire aux éclats…

Le fait de connaitre déjà l’issue du roman m’a permis de voir encore plus de nuances, de noter des petits détails, de me concentrer sur certains personnages (comme le père d’Angie).

Ce fut un très grand coup de cœur pour moi à l’époque et cette relecture m’a confirmé qu’il reste un coup de cœur aujourd’hui… ♥♥♥

Gastoon tome 1 – Gaffe au neveu

11 octobre 2011

par Léturgie & Yann

Gastoon Gaffe au neveu

On l’avait entr’aperçu, au détour de certains gags publicitaires de Gaston ; souvenez-vous, le petit gamin déluré, sautillant, qui accompagnait son tonton et qui, à l’aise dans son époque, utilisait les technologies modernes, tandis que son oncle s’empêtrait dans les prises et les fils électriques…

Créé par le génial Franquin, voici Gastoon, le neveu du gaffeur le plus célèbre de la bande dessinée !

S’il est, comme tous les jeunes d’aujourd’hui, concerné par l’écologie, le respect de la nature et l’avenir de la planête, Gastoon est surtout joyeux, farceur, et toujours prêt à faire une blague à ses copains…

Qui a dit « on prend les mêmes et on recommence ? »… Et bien c’est pas faux…

Il y a quelque chose d’étrange à prendre ce Gastoon, surtout quand on est fan absolu de Franquin et de l’univers de Lagaffe. Gaston a bien le droit d’avoir un neveu, et pas de problème non plus pour supposer que ledit neveu est tout aussi farfelu que son tonton…

Mais pourquoi le faire naviguer avec une mini Mademoiselle Jeanne, un mini Jules de chez Smith d’en face, un mini Bertrand Labévue ou un mini Demesmaeker… Ne mérite-t-il pas son propre univers ? Même le gardien du parc est de la partie.

Vu l’âge de la gang, l’ensemble se passe en partie à l’école… L’empêcheur de gaffer en rond est cette fois-ci un pion…

Les enfants aimeront et les gags leur sont plus accessibles. Le dessin est franchement bien, même si la patte de Franquin est inégalée. Mais c’est surtout dans les situations que l’on voit la différence et que la nostalgie prendra les adultes… Franquin est bien disparu et ne reviendra pas… 😦

Une BD à lire sans attendre quoi que ce soit du vrai gaffeur, celui qu’on aime… mais qui est une belle introduction pour les enfants. Vu que c’est un tome 1, je suppose qu’un tome 2 est en cours… J’espère simplement que les auteurs ne tomberont pas dans le piège de vouloir adapter les anciens gags dans un univers d’enfants… ce serait dommage !