de Michèle Barrière
An de grâce 1556: François, étudiant en médecine à Montpellier, n’a qu’une idée en tête: devenir cuisinier. Aux dissections, il préfère l’étude du safran, de la cardamome, du gingembre, du macis et autre maniguette sous la houlette de l’apothicaire Laurent Catalan. Mais une série de morts suspectes sème le trouble dans la ville. Un mystérieux breuvage distribué par un apothicaire ambulant en est la cause. Laurent Catalan, en raison de ses origines juives et de ses sympathies pour les protestants est accusé de complicité et jeté en prison François mène l’enquête jusqu’à Bolog Parviendra-t-il à sauver Catalan?
J’ai acheté ce livre, il y a un bon million d’années… et il dormait tranquillement dans ma Caisse A Lire quand le Challenge Polar Historique m’est apparu… et m’a donnée la petite impulsion nécessaire pour le localiser 🙂 alors merci à Samlor pour organiser ce défi de lecture 🙂
Basé sur des événements historiques, le conflit entre les pharmaciens et les médecins de Montpellier au XVIème siècle, l’histoire suit un jeune étudiant en médecine, François, qui rêverait d’être cuisinier comme son père…
Si ce livre m’avait tapé dans l’œil à l’époque, c’était en raison de la quatrième de couverture… Le fait que l’on parle bouffe… que voulez-vous, on ne se refait pas 😀
Pour tout dire, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’intrigue. Dès le premier chapitre, on attaque avec des envies de cuisine, mais on est loin des descriptions alléchantes… tout juste une petite énumération d’ingrédients…. J’ai été un peu déçue… Le problème, c’est que le reste du livre continue de la même façon. Chaque description conduit à la même déception. Pas assez de couleurs, de senteurs. Souvent juste une énumération qui me laissait sur ma faim (c’est le cas de le dire 😉 ).
L’enquête en elle-même n’est pas très élaborée non plus. François et Félix sont envoyés par leur mentor, Guillaume Rondelet, pour collecter des informations auprès de savants renommés, on rencontre ainsi l’espace d’un instant Nostradamus, et quelques autres savants de l’époque. Chacun les envoie ailleurs, n’en sachant pas plus sur ces mystérieuses plantes toxiques venues d’Amérique. François découvre le complot totalement par hasard, au point que ça en est perturbant… Dans le même temps un jeune jardinier, dont on a pas entendu parlé pendant la première partie du livre, mène son enquête et découvre lui aussi le fin mot de l’histoire sans avoir quitté Montpellier !
Bref, j’ai le sentiment que ce livre était un prétexte à évoquer de nombreux faits historiques que je ne connaissais pas et qui m’ont intéressé ceci-dit. Mais globalement l’enquête n’en est pas vraiment une, et en fait de roman gastronomique, on n’a qu’une succession de rêves culinaires et de listes d’ingrédients… Une grosse déception pour ce polar historique…
Mais je vais me plonger très rapidement dans l’univers de Nicolas Le Floch, qui lui ne m’a jamais déçu… Espérons que cela dure avec L’honneur de Sartine…