de Maggie O’Farrell
Hospitalisée dans un coma profond, Alice se souvient : de l’amour fou avec John, un journaliste, fils d’un juif intégriste qui l’a renié ; de l’étrange enfant, puis de l’adolescente fragile et rebelle qu’elle a été ; de l’affection de sa grand-mère Elspeth et des heurts avec sa mère, Ann, beauté froide et énigmatique. Et tandis que toute la famille guette le moindre signe d’espoir, la genèse du drame affleure.
Pour aimer lire Maggie O’Farrell, il faut accepter d’être « malmené »… embarqué à toute allure d’un évènement à l’autre, d’un souvenir à l’autre…
Ce livre est construit d’une façon qu’on pourrait penser décousue… Mais celà donne beaucoup de profondeur à la situation.
Alice est dans le coma. Ce sont des bribes de pensées et de souvenirs qui affleurent en elle, avec une logique que seule son histoire personnelle peut justifier… Par moment, des morceaux de l’histoire de sa mère ou de sa grand-mère surgissent également. Chaque pensée ne dure qu’une page, rarement plus.
Mais au fur et à mesure… l’ensemble tisse une toile, lentement, sûrement… qui nous conduit à comprendre pourquoi elle en est arrivée sur ce lit d’hopital…
J’ai découvert Maggie O’Farrell avec « L’étrange disparition de Esme Lennox » que j’ai adoré… Et j’ai donc tout naturellement continué avec « La distance entre nous« . Ce deuxième roman était beaucoup plus romantique mais m’a beaucoup plus quand même.
« Quand tu es parti » aura été un très beau moment de lecture, encore une fois. Le grand amour est au rendez-vous, accompagné de tous ces sentiments qui l’entourent… Joie, tristesse, déception, espoir… C’est aussi une histoire de famille et des relations dans la famille… Il n’est pas uniquement question de Alice… Nous suivons aussi Ann, sa mère… et Elspeth. sa grand-mère paternelle… Des femmes avec des blessures cachées… Chaque bribe de leur histoire qui ressort est un indice de plus qui nous mène au dénouement.
J’ai donc encore une fois beaucoup apprécié, même si la trame est plus « fleur bleue » que le premier roman que j’avais lu.