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Ubik

22 février 2012

de Philip K Dick

Attention événement ! Géant et classique incontournable de la littérature américaine en général et de la science-fiction en particulier, constamment pillé par Hollywood depuis des années, Philip K. Dick avait rédigé lui-même un scénario d’adaptation cinématographique d’un de ses plus célèbres romans, Ubik. Ce document fascinant, où l’auteur réinvente sa propre œuvre avec des dialogues percutants et un humour grinçant, est introuvable et très recherché de nos jours en langue américaine. Pétillant d’intelligence et de vivacité, Ubik le scénario est d’une lecture formidablement captivante, intrigante, détonante : du concentré de Dick. Sa traduction en France marque la parution de l’ultime dickien de science-fiction dans notre pays. Philip K. Dick l’a rédigé en 1974 mais il ne fut jamais tourné : ce scénario d’Ubik existe et appartient désormais au monde du  » cinéma invisible « . Chaque lecteur peut en quelque sorte devenir, le temps de sa lecture, le spectateur de son propre cinéma mental

Je connaissais deux classiques de Philip K Dick, à savoir Minority Report et Blade Runner. Une lecture commune organisée par Lise au sein de Livraddict en hommage à un ami bloggeur, fan de SF et décédé il y a peu, m’a donné la motivation pour découvrir Ubik !

Lu en anglais car pas trouvable en francais dans mon coin de pays, j’ai eu un peu de mal, je dois bien l’avouer.

Voilà bien un livre qui n’est pas facile à résumer 🙂 Alors je parlerai plutôt de mes impressions et de mon ressenti à la lecture !

J’ai aimé l’atmosphère générale du livre. Nous sommes dans un monde bien étrange, peuplé d’anti-psys, de télépathes et autres pré-cog. Qui est qui ? Qui vit quoi ? L’auteur excelle à nous faire sentir en position instable. Sommes-nous vraiment où nous pensons être ? Qui est vivant, qui ne l’est pas ? Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui ne l’est pas ? Le lecteur est en continuel questionnement par rapport à l’univers qui lui est présenté… Et si notre perception de la réalité et du temps nous trompait ?

On retrouve un certain nombre de thèmes qui sont visiblement très chers à l’auteur, car également présents dans Minority Report ou Blade Runner, comme la télépathie, la perception du futur ou l’ambivalence de certains personnages (et s’ils n’étaient pas ce que nous pensons qu’ils sont ?)

L’ensemble prend aux tripes et nous empêche de lâcher le livre. (Bon moi non seulement je ne le lâchais pas mais en plus je relisais plusieurs fois certaines phrases, parce que en vo, K.Dick a réussi à m’embrouiller souvent, mais alors vraiment vraiment souvent !)

Je le relirai un de ces jours… car ça me parait être ce genre d’ouvrage qui se révèle petit à petit au fur et à mesure des relectures 😉

UW (Universal War)

17 septembre 2011

par Denis Bajram

UW1 est une série de 6 tomes… SF au programme. Que voulez-vous, on ne se refait pas 😀 Mais cette série est assez époustouflante, elle mérite une attention toute particulière.

Nous sommes à la fin du XXIème siècle… Les Terriens ont colonisé une grande partie du système solaire et exploitent les ressources naturelles de nombreuses planètes, sont installés dans des colonies un peu partout.

Un mur est apparu vers Saturne. Ce mur empêche toutes les communications entre la Terre et les colonies. L’escadrille Purgatory est envoyée sur place pour tenter de percer le mystère. Cette escadrille est composée de 7 personnages qui sont les personnages centraux de la série. Ce ne sont pas de simples militaires enrôlés, ils ont tous un lourd passé qui les hantent, les bloquent ou malmènent…

En cherchant à résoudre le mystère du mur, les membres de l’escadrille se retrouvent projetés dans le passé. La série explore les possibilités du voyage dans le temps et les paradoxes temporels.

Je dois bien l’avouer, je fais partie de l’audience ciblée pour ce genre de lecture 🙂 et j’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ces 6 tomes.

Le dessin est agréable… Les décors sont très beaux. Les expressions des personnages sont bien rendues… Quelques simplicités de temps en temps mais je ne suis jamais pour un dessin précis et fouillé de bout en bout, donc ça ne m’a pas du tout gêné… Mais ce n’est pas le dessin qui fait l’intérêt de cette série, mais sa structure et sa trame.

Les personnages sont assez complets pour qu’on ne se lasse pas d’eux. Le scénario est construit de main de maitre et progresse parfaitement au fur et à mesure des volumes jusqu’à l’aboutissement final. Les rebondissements arrivent à point nommé mais laisse le suspense s’établir, ils ne sont pas non plus totalement abracadabrants par rapport aux scénarios (bon, on est dans la SF et le paradoxe temporel… je vous prie donc quand même de remettre à zéro vos références en terme de ce qui est abracadabrant et ce qui ne l’est pas !!!).

J’ai aimé aussi cette façon de structurer chaque volume en chapitre, avec une citation en intro…

L’ensemble est une série qui fait à mon humble avis référence en terme de BD SF…

Les récifs de l’espace

3 décembre 2010

de Frederick Pohl et Jack Williamson

Les récifs de l'espace

Steve Ryeland savait qu’il avait enfreint gravement l’Ordre du Plan, mais il ne parvenait pas à se rappeler la nature de son crime. Il portait autour du cou un collier d’acier muni d’une charge explosive, prêt à le décapiter à la moindre tentative d’évasion. de ce qui avait motivé sa détention présente seules lui revenaient quelques bribes de souvenirs torturants. Alors Steve, bien qu’encore prisonnier, se vit confier la tâche la plus importante du monde — mettre au point la propulsion sans réaction, pour permettre aux Forces du Plan de coloniser les Récifs de l’Espace, ces corps célestes à demi mythiques encerclant le système solaire au-delà de l’orbite de Pluton. Ryeland devait réussir à tout prix — ou bien connaître l’enfer de la Banque des Corps.

Voici un livre que j’ai choisi en 2 secondes pour le challenge Hasard(eux)… De la SF, une belle couverture, un vieux bouquin à 1.5 $… Voilà qui a suffit pour me convaincre 😉

A la manière du meilleur des mondes de Huxley ou du bonheur insoutenable de Levin, et de tant d’autres, le monde qui nous est présenté dans cet ouvrage est régi par un Plan, ici le Plan pour l’Humanité.

Chacun consulte à tout moment le Plan pour savoir ce que l’on attend de lui. Chacun a une fonction dans ce Plan, il n’y a plus de places pour les inutiles… Et ceux qui sont inutiles, ou inadaptés, ou inadaptables, se retrouvent à la Banque des Corps… Je vous laisse imaginer la fonction de ce bel endroit 😉

Steve fait partie des inadaptés… mais pour une raison quelconque, se retrouve à se rendre compte que quelque chose cloche. Et s’enfuit… mais vers quoi, vers où ? Y-a-t-il une Terre promise quelque part pour recueillir tous ceux qui arrivent à fuire le système ?

Voici toute l’intrigue des Récifs de l’Espace… Ce vieux livre, qui date quand même de 1978 (mon édition), m’a beaucoup plu… parce que l’on retrouve dans sa trame tout ce que généralement j’aime dans ce type de SF… Un monde « meilleur » sur le papier, qui se retrouve être un enfer pour les hommes « robotisés »… une quête d’autre chose… un personnage tourmenté et attachant… et un peu d’action quand même… et enfin, de la science en folie… beaucoup…

C’est très clairement de la vieille SF… Les auteurs de maintenant n’écrivent plus comme ça, ne construisent plus que rarement leurs intrigues de cette façon. Il n’en reste pas moins que j’ai passé un excellent moment malgré une fin un peu rapide et que pour mon deuxième livre de ce challenge, je suis très contente de mon choix !

L’ancêtre programmé

16 novembre 2010

par Anne Ploy & Loic Malnati

L'ancêtre programmé - 1 - Le temps de l'éveil

l"ancêtre programmé - 2 - Le temps de la conscience

L'ancêtre programmé - 3 - Le temps du jugement

L'ancêtre programmé - 4 - Le temps du savoir

L'ancêtre programmé - 5 - Révélation

Relecture de cette série… que j’aime bien car elle sort de l’ordinaire…

Elle s’inscrit dans une grande fresque, avec les séries Fides et le Silence de la Terre. C »est de la science fiction d’anticipation. Nous sommes dans un monde réaliste mais très noir. La religion en particulier et ses excès en prend pour son grade

J’aime bien les dessins, les couleurs sont belles. L’histoire est originale. Ce n’est pas la BD du siècle mais elle nous fait passer un bon moment.

A mon avis, maintenant que j’ai tout relu d’un coup… Je trouve les deux autres séries meilleures…

Les chants de la Terre lointaine

7 novembre 2010

de Arthur C Clarke

Les chants de la Terre lointaine arthur C Clarke

La Terre se meurt et les derniers représentants de l’espèce humaine prennent place à bord du Magellan pour un voyage de plusieurs centaines d’années. Au cours d’une escale sur une planète-océan colonisée longtemps auparavant par des vaisseaux-semeurs, l’équipage du Magellan rencontre des humains pour qui la Terre n’est déjà plus qu’un lointain souvenir, une légende.

Une fois encore, la magie de Arthur C. Clarke aura opéré. J’ai quitté la Terre proche de la destruction, à bord du vaisseau Magellan, j’étais pleine d’espoir pour l’humanité qui part s’installer ailleurs dans l’univers. Avant de rejoindre Sagan 2, ma destination finale, j’ai fait escale sur Thalassa, planète « semée » il y a 700 ans par un des premiers vaisseaux à quitter la Terre. J’y ai rencontré ses habitants, des descendants des Terriens. Nous nous sommes observés, nous les Terriens, eux les Lassans, si proches et si différents, curieux les uns des autres, un peu jaloux des fois, mais la plupart du temps réunis par nos origines. Nous nous sommes appréciés… puis je suis repartie… pour mon dernier voyage, le temps d’un sommeil de 300 ans…

Je ne sais plus où j’ai lu une description de ce livre parlant d’une fable… Avec le côté poétique, nostalgique que j’apporte à la notion de fable, oui, c’est tout à fait ça !

Je regrette de ne pas pouvoir suivre ces derniers survivants de la Terre dans leur destination finale, de ne pas connaitre le futur de Sagan 2… je regrette aussi de ne pas avoir pu rester sur Thalassa, pour observer l’évolution de ces autres « terriens ».

Arthur Clarke sous-entend des pans de leurs histoires respectives, nous laisse en attente d’une suite, du futur de tous ces personnages ou tout au moins de ces deux planètes… Il y avait tant de matière pour une suite… Mais il a préféré nous laisser faire, avec nos propres imaginations… Qu’à celà ne tienne, je relève le défi et m’en vais rêver de terraformation de Sagan 2, de nouvelles terres immergées sur Thalassa, et de la célèbre bataille des Scorps…

L’aube de Fondation

25 octobre 2010

de Isaac Asimov

L'aube de Fondation Isaac Asimov

L’univers uni, c’est fini. L’Empire galactique se désagrège. Trente mille ans de chaos sont au programme. Et moi, j’en ai trop fait et je suis las. Oui, je m’appelle Hari Seldon et je vois que ce nom vous dit quelque chose. Tout ce que j’ai fait, c’est de poser les équations et d’agir. Les équations ne mentent pas. D’ailleurs vous le savez. Je ne voudrais pas jouer les prophètes, mais quand j’allume mon Premier Radiant, je lis l’avenir de l’humanité. Le chaos prévu sera réduit à un petit millier d’années. Je ne pourrai pas y veiller personnellement, mais tout est en place. Je me suis laissé accaparer par ma tâche et, à l’heure de partir, je regrette d’avoir négligé les gens qui m’accompagnaient. Mais ce n’est pas moi qui ai décidé. Les équations ne me laissaient aucune échappatoire. Je continue à venir ici dans mon bureau. Je crois parfois y entendre résonner des voix, celles de mes parents, de mes étudiants, de mes collègues… de Wanda… mais les couloirs sont vides. La Fondation est faite et le bâtiment de psychohistoire ne sert plus à rien. La suite se passe ailleurs.

Il ne m’aura pas fallu longtemps pour dévorer la suite de Prélude à Fondation… La boucle est bouclée, Hari Seldon a mis en application la psychohistoire. Les Fondations sont créées, la légende est en marche ainsi que l’avenir de la Galaxie 😉

Ce deuxième tome apporte un superbe éclairage au cycle de Fondation, et continue de main de maitre le Prélude. Même si le rythme du début de ce volume est un peu moins soutenu, ma passion pour ce cycle est restée la même, et j’ai su rester patiente… Bien m’en a pris car les évènements s’accélèrent à nouveau et la mise en place des Fondations expliquée qu moyen de 4 nouvelles, qui relatent chacune une étape de l’avancement du projet de Seldon, tous les dix ans environ, et ce jusqu’à sa mort.

J’aime cet univers créé par Asimov, avec ces millions de planètes, Trantor, qui est un univers à elle-seule… Un passé et une planète d’origine communs, mais oubliés. Des robots ? Cachés… Des mentalistes que l’on découvre. Des personnages que j’avais découvert dans le premier tome, et auxquels je me suis attachée, regrettant presque de ne pas pouvoir les suivre encore un peu…

J’ai beaucoup apprécié ces deux tomes pour plusieurs raisons…

Avant tout, parce que c’est la génèse du cycle de Fondation que j’adore… Mais aussi parce que Asimov n’aura pas juste « surfé » sur la vague du succès de ce cycle. Il se fend d’une véritable histoire, construite, élaborée, avec des personnages riches. Et là encore, il arrive à ne pas lever le mystère sur tout… il explique, sous-entend, mais ne gâchera certainement pas le plaisir de la découverte des tomes suivants pour ceux qui ne les connaissent pas… Du grand Asimov, comme toujours…

Enfin, je suis enchantée de l’avoir lu dans cet ordre… Oh, je sais que plusieurs grands fans diront qu’il faut respecter l’ordre chronologique, lire ces deux tomes avant de se lancer dans le véritable cycle… Et bien, personnellement, j’ai adoré lire ces deux tomes « a posteriori »… avoir mes propres indices, les recouper avec mes souvenirs des 5 autres livres… me faire contredire ou au contraire confirmer dans mes théories.

Et même… rester sur ma fin à la dernière page… juste de quoi me donner envie de repartir dans Fondation. 😉

Prélude à Fondation

22 octobre 2010

de Isaac Asimov

Prélude à Fondation Isaac asimov

Harry Seldon venait d’inventer la psychohistoire et il n’y voyait qu’une pure spéculation, sans applications pratiques. Mais dès qu’il prit la parole à ce colloque, tout le monde comprit. La psychohistoire ne pouvait pas prédire l’avenir ? Les politiques s’en moquaient ! Ce qui comptait pour eux, c’est que les gens allaient y croire. Ensuite, les équations diraient ce qu’on leur ferait dire. Et si Seldon n’était pas d’accord tant pis pour lui ! Alors, le jeune chercheur s’enfuit en compagnie d’une belle historienne, Dors Venabili. Il sillonna les dédales souterrains de la planète Trantor, capitales de l’Empire galactique, toujours traqué par ceux qui voulaient contrôler sa découverte. Et ce qu’il vit le stupéfia. La ville géante se désagrégeait. Partout s’étaient constituées des communautés isolées, farouchement attachées à leur autonomie. Un terrain idéal pour affiner son modèle et formuler l’avenir inquiétant qui se dessinait sous ses yeux. Était-il trop tard pour éviter la catastrophe ? Y avait-il encore, pour Hari Seldon, quelque chose à faire ?

Alerte, alerte… je suis retombée dans les pièges de l’Empire Galactique… Je me vautre et me délecte dans les méandres de Trantor… et je n’ai AUCUNE envie d’en ressortir… Je suis sur les traces de Hari Seldon, vous savez l’inventeur de la psychohistoire !

Après avoir été (je sais pas pourquoi je parle au passé d’ailleurs) une grande grande fan d’Asimov, que ce soit le cycle de Fondation ou celui des Robots, j’avais laissé cet auteur de côté, sans véritable raison… Ce tome et le suivant, que j’ai commencé sans attendre, m’ont fait replonger dans la SF avec délice.

On y retrouve les thèmes que j’ai toujours aimé dans le cycle de Fondation et dans l’œuvre de Asimov, à savoir la recherche de la planète origine, l’existence des robots. Hari Seldon n’en est ici qu’au balbutiement de son immense projet. Il n’est même pas encore question de Fondation…Les complots et manipulations font partie du décor et il évolue dans les différents secteurs de la planète Trantor que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir. Il n’y a pas de pause dans cette quête, beaucoup de rebondissements, des personnages très attachants, des descriptions du monde de Trantor qui m’ont fascinée.

C’est un grand bonheur de voir se construire la psychohistoire, surtout sur la base de ce que l’on sait de la suite du cycle. La conclusion de ce premier tome apporte de nombreux éclaircissements sur le cycle de Fondation, se termine sur un premier dénouement qui m’a beaucoup plus et donne de beaux indices pour la suite… D’ailleurs je vous laisse… L’aube de Fondation me fait de l’œil !

Bref, vous aurez compris… Asimov reste le maître !

Le pont dans la vase

6 septembre 2010

par Sylvain Chomet & Chevillard

Le pont dans la vase - Tome 1 - L'anguille - Chevillard ChometLe pont dans la vase - Tome 2 - Orlandus - Chomet ChevillardLe pont dans la vase - Tome 3 - Malocchio - Chomet ChevillardLe pont dans la vase 4 - Barthélémy - Chomet Chevillard 

Je suis tombée sous le charme de cette série, sortie en 1993 pour le premier tome.

Encore une fois, la collection Grafica de Glénat.

Imaginez un pont et, tout autour de ce pont, de la vase… Et comme on ne navigue pas sur de la vase, ceux qui veulent connaître le bout de l’horizon construisent d’autres ponts, comme une gigantesque toile d’araignée dont on ne connaît ni la fin, ni le commencement. Dans ce monde fantastique, Camille Park cherche qui se cache derrière l’horizon…

Le dessin est très pur avec des personnes très typés, les couleurs sont douces et donnent une ambiance incroyable à l’histoire… Quant au scénario, il est à la fois poétique, enchanteur et magique…

Le monde dans lequel nous évoluons est un monde où tout ou presque a disparu… dans la vase… Que s’est-il passé pour en arriver là ? La société vit sous une sorte de dictature pseudo-religieuse, et les scientifiques sont devenus des personnages grotesques dont l’unique but est de redécouvrir l’utilité des objets qui sont extraits de la vase.

L’héroïne, Camille, se déguise en jeune homme pour avoir le droit d’aller étudier… et cherche à comprendre… vraiment…

Une pure merveille….

J’aime la relire et je ne le pourrais plus tout de suite puisque deux des 4 tomes font partie des bandes dessinées âbimées dans mon dégât des eaux… 😦

Les Arcanes du midi-minuit

9 août 2010

par Gaudin et Trichet

Les Arcanes du midi-minuit tome 4 l'affaire du Ougan Gaudin Trichet

Voici une série de bande dessinée dont les couvertures m’ont tapé dans l’oeil dès le départ. J’ai relu le tome 4 cette nuit.

J’aime beaucoup le dessin qui est très fouillé. Le monde original, créé par Gaudin et Trichet, est un mélange de XIXème siècle et de futur dans lequel les humains vivent et travaillent en compagnie de créatures bizarres.

Chaque tome est une enquête individuelle mais il vaut mieux les lire dans l’ordre dans la mesure où nous apprenons à chaque fois un peu plus sur le couple étrange que forment Jim McKalan et sa cousine Jenna. En effet, un lien spécial les unit et les sépare en même temps. Ces deux-là ne peuvent pas se retrouver dans « notre » monde en même temps, et ont besoin d’un miroir pour changer de monde.

A leur côté, Beltran et toute une galerie de personnages secondaires comme Marnie et Fernand, le narrateur. On navigue dans le surnaturel (ce tome met en scène des zombies pas sympas du tout du tout !!!), le paranormal et au milieu de monstres en tout genre.

Les enquêtes sont à peu près tout le temps assez musclées. Petite touche féminine quand Jenna est en charge mais globalement beaucoup d’actions.

Je n’ai que les quatre premiers tomes et j’espère me procurer un de ces jours les prochains car je suis vraiment  curieuse de connaitre un peu plus ces deux cousins, pourquoi ils ont cette drôle de « malédictions » et ce qui va advenir d’eux…

Mars la Rouge

10 juin 2010

de Kim-Stanley Robinson

Mars la Rouge Kim-Stanley Robinson

Mars la Rouge, ce n’est pas pour demain, c’est déjà aujourd’hui ! Ils sont arrivés. Leur but ? Recommencer l’Histoire dans un décor nouveau. Bâtir un monde neuf, en rupture avec la Terre déliquescente qu’ils ont quittée. Sous le leadership de deux Américains, John Boone et Frank Chalmers, et d’une Russe, Maya Toitovna, les colons s’attaquent à l’installation des infrastructures de base sur la planète. Il faut descendre dans ses canyons vertigineux pour y chercher de la glace, ensemencer les vallées où coulèrent les fleuves, il y a des millions d’années. Il faut inventer de nouvelles villes, avec des matériaux et des concepts nouveaux. Des cités de rêve, greffées sur le désert, au flanc des plus grands volcans du système solaire. Et il faut faire vite, car les immigrants arrivent, de plus en plus nombreux, en provenance d’une Terre surpeuplée. Le rêve sombrera-t-il dans le chaos ? C’est que Mars, si éloignée du berceau de l’humanité, constitue un incroyable enjeu économique et politique pour les puissances terrestres : les transnationales, sociétés tentaculaires dotées d’un tel pouvoir qu’elles peuvent racheter des pays, des Etats… des mondes, peut-être.

J’ai lu ce livre pour la première fois, il y a une éternité… Probablement 10 ou 11 ans… Sorti de derrière les fagots la fin de semaine dernière, je me suis replongée dedans avec beaucoup de plaisir…

L’auteur nous propose une expérience passionnante (enfin pour moi !!!)… Partir avec 100 scientifiques dans un vaisseau spatial, direction Mars… Objectif ? Terraformer la planête !

Ce livre est le premier tome d’une trilogie (Mars la Verte et Mars la Bleue la complètent) qui va donc raconter l’épopée de ces scientifiques et de leurs premiers descendants dans la transformation de Mars en une planête viable pour l’Homme.

On est dans la « hard SF », il ne faut pas donc pas être surpris par l’avalanche de descriptions techniques, géologiques, scientifiques en tout genre que l’auteur fournit. Que l’on apprécie ou pas d’être noyé sous les détails parfois quasiment incompréhensibles, c’est cette abondance qui crée l’intérêt et la « vraisemblance » de ce livre. Personnellement, je suis allée beaucoup plus vite cette fois-ci dans ces parties là et je ne pense pas que celà pose un problème pour un « premier lecteur » non plus.

Anecdote amusante… A l’époque où j’ai découvert cette série, j’habitais en France. Quelques jours après avoir fermé le dernier tome, je suis tombée sur une émission sur Canal Plus je crois, qui montrait les travaux de scientifiques américains pour terraformer une planête ! Ils travaillaient notamment sur des mousses et champignons moléculaires, et tentaient de les faire pousser à très haute altitude pour comprendre et adapter leur comportement avec une atmosphère raréfiée… etc… en gros tout ce que les colonisateurs de Mars la Rouge font et mettent en place ! C’était assez incroyable… j’avais quasiment l’impression de regarder ce que je venais de lire ! (bon presque, okay…)

Pour en revenir au livre, nous suivons un certain nombre des scientifiques du vaisseau. Leurs visions du projet ne sont pas toujours parallèles et je trouve que Robinson décrit très bien les dissensions et heurts qui apparaissent inévitablement dans les milieux en vase clos comme celui-ci. Les personnages sont assez hauts en couleurs et je me suis attachée assez rapidement à un certain nombre d’entre eux.

On sent un enthousiasme incroyable de l’auteur pour une telle mission qui implique non seulement la mise en place de projets scientifiques et techniques ambitieux, mais aussi l’appararition d’une toute nouvelle structure sociale, politique et économique. Suivre ces évolutions en parallèle est vraiment passionnant !

Je vous parlerai prochainement du prochain tome 😉