de Philip K Dick
Attention événement ! Géant et classique incontournable de la littérature américaine en général et de la science-fiction en particulier, constamment pillé par Hollywood depuis des années, Philip K. Dick avait rédigé lui-même un scénario d’adaptation cinématographique d’un de ses plus célèbres romans, Ubik. Ce document fascinant, où l’auteur réinvente sa propre œuvre avec des dialogues percutants et un humour grinçant, est introuvable et très recherché de nos jours en langue américaine. Pétillant d’intelligence et de vivacité, Ubik le scénario est d’une lecture formidablement captivante, intrigante, détonante : du concentré de Dick. Sa traduction en France marque la parution de l’ultime dickien de science-fiction dans notre pays. Philip K. Dick l’a rédigé en 1974 mais il ne fut jamais tourné : ce scénario d’Ubik existe et appartient désormais au monde du » cinéma invisible « . Chaque lecteur peut en quelque sorte devenir, le temps de sa lecture, le spectateur de son propre cinéma mental
Je connaissais deux classiques de Philip K Dick, à savoir Minority Report et Blade Runner. Une lecture commune organisée par Lise au sein de Livraddict en hommage à un ami bloggeur, fan de SF et décédé il y a peu, m’a donné la motivation pour découvrir Ubik !
Lu en anglais car pas trouvable en francais dans mon coin de pays, j’ai eu un peu de mal, je dois bien l’avouer.
Voilà bien un livre qui n’est pas facile à résumer 🙂 Alors je parlerai plutôt de mes impressions et de mon ressenti à la lecture !
J’ai aimé l’atmosphère générale du livre. Nous sommes dans un monde bien étrange, peuplé d’anti-psys, de télépathes et autres pré-cog. Qui est qui ? Qui vit quoi ? L’auteur excelle à nous faire sentir en position instable. Sommes-nous vraiment où nous pensons être ? Qui est vivant, qui ne l’est pas ? Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui ne l’est pas ? Le lecteur est en continuel questionnement par rapport à l’univers qui lui est présenté… Et si notre perception de la réalité et du temps nous trompait ?
On retrouve un certain nombre de thèmes qui sont visiblement très chers à l’auteur, car également présents dans Minority Report ou Blade Runner, comme la télépathie, la perception du futur ou l’ambivalence de certains personnages (et s’ils n’étaient pas ce que nous pensons qu’ils sont ?)
L’ensemble prend aux tripes et nous empêche de lâcher le livre. (Bon moi non seulement je ne le lâchais pas mais en plus je relisais plusieurs fois certaines phrases, parce que en vo, K.Dick a réussi à m’embrouiller souvent, mais alors vraiment vraiment souvent !)
Je le relirai un de ces jours… car ça me parait être ce genre d’ouvrage qui se révèle petit à petit au fur et à mesure des relectures 😉