Archive for avril 2013

Katiba

22 avril 2013

de Jean-Christophe Rufin

katiba

Quatre touristes occidentaux sont assassinés dans la Sahara. L’attaque est signée al-Qaïda au Maghreb islamique, une organisation terroriste implantée dans les anciennes zones d’influence française d’Afrique de l’Ouest. Tout laisse à penser qu’elle veut aller beaucoup plus loin et rêve de frapper la France au cœur.

L’événement est présenté par les médias comme un fait divers tragique m ais il met en alerte les services de renseignements de Washington aux Emirats, d’Alger à Paris. Au centre de leurs jeux complexes, Jasmine. Jeune fonctionnaire du Quai d’Orsay apparemment sans histoire, elle émerge peu à peu comme la pièce maîtresse d’une opération d’envergure inédite. Quels liens cette Française à l’élégance stricte entretient-elle avec le monde musulman? Quelle secrète influence pèse sur elle depuis la disparition de son mari, consul de France en Mauritanie ? C’est en démêlant les fils les plus intimes de sa vie que la vérité se fera jour et que le suspenses, haletant, trouvera son dénouement.

Complice, victime ou agent double, Jasmine incarne le mélange de répulsion et de fascination que le fondamentalisme religieux exerce inconsciemment sur chacun de nous.

J’ai entendu parlé de ce livre l’année de sa sortie alors que j’étais en France pour les vacances… La chronique radio que j’écoutais m’a donnée l’envie de le lire, et c’est donc 3 ans plus tard que finalement je l’ai trouvé en librairie et que j’en ferme les pages.

Fan de thriller géopolitique, de roman d’espionnage ou de complots en tous genre, c’est la première fois que je lisais un auteur français dans cette catégorie…

Je me suis laissée emporter par la trame qui est assez facile, mais je n’ai pas été convaincue par Jasmine, la belle espionne mi-gentille mi-méchante… Je n’ai pas non plus vraiment aimé Archie, ce personnage ultra-caricatural du patron de Providence… Dimitri est bien naïf et c’est dommage également.

J’ai en revanche apprécié le contexte, ainsi que la description des relations diplomatiques et de tout le contexte géopolitique. Il est clair que l’auteur en connait un rayon. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai prolongé ma lecture.

Le dénouement est assez inattendu. Pas de happy end comme je l’ai craint un moment 🙂 et qui n’aurait franchement pas été crédible… En bref, une lecture correcte mais pas a la hauteur de ce que j’attendais après avoir entendu les critiques à la radio…

Après avoir regardé un peu sur la toile les avis et commentaires sur Katiba, je m’aperçois d’ailleurs que Rufin a écrit d’autres livres qui font bien plus l’unanimité… Alors je retenterai l’aventure avec un autre de ses titres…

On m’a volé ma vie, Jaycee Lee Dugard

21 avril 2013

Jayce lee dugard

Le 10 juin 1991, Jaycee Lee Dugard se rend seule à l’arrêt du bus scolaire. À tout juste onze ans, elle est enlevée sur le chemin par Phillip Garrido, un délinquant sexuel récidiviste d’une quarantaine d’années. Avec la complicité de son épouse Nancy, celui-ci l’enferme dans un minuscule cabanon au fond de son jardin et la viole fréquemment. Jaycee tombe enceinte pour la première fois à l’âge de treize ans. Elle donnera naissance à deux filles : Angel en 1994 et Starlit en 1998. Durant plusieurs années, l’adolescente sera aussi l’esclave domestique de son ravisseur et travaillera dans son imprimerie sans jamais révéler son identité. La police la cherche en vain. Il faudra attendre 2009 pour que Phillip Garrido finisse par se trahir et que les Américains découvrent avec horreur les dix-huit années de calvaire de la jeune fille. Le bourreau sera arrêté et condamné à perpétuité lors de son procès en 2011. Jaycee vit aujourd’hui dans un lieu tenu secret avec sa mère, sa demi-sœur et ses deux filles. À travers ce témoignage bouleversant, elle retrace l’enfer de sa captivité et nous offre une formidable leçon de courage.

On ne sort pas indemne après la lecture de ce livre, cette enfant a vécu tellement d’horreur, expliquées avec ses mots d’enfants…

L’année du volcan

15 avril 2013

de Jean-Francois Parot

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1783, l’éruption gigantesque d un volcan en Islande provoque d importants changements climatiques. La terre se réveille : tremblements de terre, tempêtes… affaiblissent tous les pays d Europe, la France en particulier. Le royaume commence à vaciller, les caisses se vident.
Nicolas est convoqué par la Reine. Il est chargé d’enquêter sur la mort violente d un de ses proches : le Vicomte de Traban. L »homme est mystérieux, il fréquente le monde de la finance. Ne cherche-t-il pas à camoufler une affaire de fausse monnaie ? Tous les moyens sont-ils bon pour combler l immense déficit du Trésor royal ? Voilà une affaire qui n est pas sans nous rappeler quelques événements contemporains…
Les investigations de Nicolas vont le conduire une nouvelle fois en Angleterre et le mener à deux personnages le Comte de Cagliostro et la Comtesse de la Motte, chacun au coeur d’affaires où, là aussi, l argent est en jeu. Dans ces mondes nouveaux que Nicolas va découvrir, la mort plane encore plus proche…

Je viens de refermer le dernier tome des enquêtes de Nicolas Le Floch. 🙂

Comme pour chaque lecture, ce fut un plaisir de faire un saut dans le temps et de se retrouver dans ces périodes troublées de l’avant Révolution. Car le calme ne règne pas dans Paris, autant vous le dire : les temps sont agités !

Il est toujours aussi intéressant de voir l’évolution du Vicomte de Ranreuil. Ce dernier vieillit, ainsi que tout son entourage. Ce n’est plus le jeune homme fougueux des premiers livres. Il a gagné en maturité et son esprit d’observation acéré lui fait noter tous les symptômes de la révolution à venir. Si son cœur reste fidèle au Roi et à la Reine, il est suffisamment intelligent pour réaliser les travers de cette monarchie et de la Cour. Il observe également ses amis, leurs frustrations et déceptions, leurs envies…

En trame de fond de ce tome, la cendre, le gris, une météo grimaçante… Jean-Francois Parot a campé cette enquête pendant l’année du volcan. Il s’agit de celle de l’éruption du volcan Laki, en Islande. L’impact de cette éruption, qui dura plusieurs mois, se fit sentir dans toute l’Europe pendant les années suivantes, causant notamment des récoltes réduites voire détruites, et entrainant maladies et famine qui furent parmi des vecteurs déterminants vers la Révolution quelques années plus tard.

On retrouve dans cette lecture les mêmes plaisirs des sens que dans les précédentes. Les odeurs des promenades dans Paris, les senteurs des mets dont le héros se régale en bonne compagnie… Le plaisir des mots également dans les conversations de Le Floch et de ses amis ou dans les descriptions des recettes toujours aussi édifiantes 😀

Alors voilà, ce tome refermé, il ne me reste plus qu’à attendre le suivant… et je suis impatiente de savoir ce qu’il adviendra du commissaire Le Floch et de ses amis dans les années qui viendront. Il aura pour sur des choix à faire, et j’ai bien hâte de les découvrir…

En attendant, je vais peut être relire l’enquête russe, qui m’avait laissé sur une moins bonne impression… Histoire de voir si j’ai changé d’avis 😉

Mes autres avis sur des lectures de Nicolas Le Floch…

L’énigme des Blancs Manteaux

L’honneur de Sartine