Archive for the ‘BD’ Category

Chroniques de Jérusalem

31 mars 2013

de Guy Delisle

Chroniques de Jérusalem

Première découverte de Guy Delisle par cet ouvrage… J’ai longtemps hésité à le lire car je craignais un point de vue trop biaisé, et j’ai toujours du mal avec les points de vue trop partisans, qu’ils soient d’un coté ou d’un autre… et force est de dire que lorsqu’il s’agit de la situation au Proche Orient, il est difficile de ne pas être partisan…

Bref, j’ai finalement ouvert cette bande dessinée, l’ai lu et ne le regrette pas 🙂

L’ouvrage est une sorte de carnet de voyage de Guy Delisle qui a eu l’occasion de passer une année avec femme et enfants sur place. Il apporte une vision intéressant du conflit israélo-palestinien, bien sur jamais tout a fait impartiale, mais rien qui ne m’aie fait rebrousser chemin et poussé à fermer le livre 🙂

Pour parler plutôt de l’aspect bande dessinée, j’ai beaucoup aimé les décors de l’auteur. Le dessin est sobre et les personnages très stylisés, dans un genre un peu naïf. Ce n’est pas ce que je préfère… Mais les décors sont beaux et apportent beaucoup à l’ensemble.

Un ouvrage intéressant, qui se lit facilement.

 

Paul au parc

3 mars 2012

de Michel Rabagliati

Paul au Parc Michel Rabagliati

Et pourquoi pas une petite bande dessinée dans mon défi ? Je n’ai pas pu résister au dernier de la série Paul, sorti il y a quelques mois déjà mais bon, je fermais les yeux aux rayons des BD dernièrement, jusqu’à samedi dernier 😀

Paul, j’en ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog, c’est une bande dessinée 100% québécoise, auteur, personnage, histoire, langage…

C’est une poésie et une douceur incroyables, de la tendresse dans les souvenirs, de la nostalgie par moment, de la tristesse… C’est une avalanche d’émotions à chaque lecture et pour chacun des tomes.

Chaque volume met en scène Paul dans un thème particulier. Nous l’avons suivi à Québec, en appartement et à la pêche, le voici au parc. Ce tome suit Paul, enfant. Il rêve dans le parc de son voisinage, et surtout découvre les joies du scoutisme, le tout sur fond de FLQ montant et des attentats ayant eu lieu dans les années 70. C’est aussi la découverte de la bande dessinée et de cet amour naissant, naitra une vocation pour Paul, alter égo papier de Rabagliati.

Avec une simplicité extrême dans le dessin et les dialogues, l’auteur nous touche, nous bouleverse et arrive dans la même page à nous faire sourire.

La mort est encore présente dans ce tome, une mort brutale, injuste, intolérable, mais traitée avec une grande sensibilité . Ce sont des souvenirs d’enfants, et la vie continue.

C’est un grand coup de cœur, comme toute cette série dont je ne me lasse pas. ♥♥♥

Tykko de Troy

26 janvier 2012

par Arleston & Melanyn & Keramidas

Tykko des sables Légendes de Troy

J’ai découvert le monde de Troy, tout d’abord avec Lanfeust de Troy puis avec les séries des Trolls de Troy. Je dois bien avouer que si Lanfeust avait attiré et gardé mon attention, Trolls m’a fait hurlé de rire…

J’ai ensuite lu le premier tome des conquérants, et voilà… rien de plus sur ce monde qui n’en finit pas de produire des héros et des histoires, toujours assez loufoques, il faut bien le dire…

J’ai donc dernièrement abordé d’autres aventures un peu en marge, celles de Tykko des sables.

Ces aventures sont, il faut bien l’avouer dès le départ, un savant mélange d’aventures, de héroic fantasy sur base de pirateries, de cités perdues et d’aventures dans le désert. Le monde de Troy semble une mine d’or qu’Arleston et ses éditeurs ne se lassent pas d’eploiter 😉

Tykko est un jeune homme pauvre, employé à récuperer les crottes de Kamle pour les faire sécher afin qu’elles servent ensuite de combustibles. Il vit dans le monde de Troy, mais cette partie du monde est très pauvre en magie. Au décès de sa mère, il décide de remporter la course des 13 tribus pour gagner le trophée et racheter sa dépouille.

Vainqueur, mais dépouillé de son bien, il trouve du travail dans une caravane qui se fait attaqué par des pirates des sables, dont le chef s’avère être nul autre que le père de Tykko… En parallèle, il se découvre le pouvoir de parler aux morts ainsi qu’une relation avec une jeune femme, membre de sa tribu d’origine et prisonnière d’un monde parallèle.

Si j’ai plutôt apprécié le dessin de cette nouvelle série, je ne suis pas emballée plus que ça par l’histoire…

En réalité, ce qui me manque réellement, c’est ce côté humour absurde qui caractérisait jusqu’à présent toutes les séries du monde de Troy. Ici, je ne l’ai pas retrouvé et je le regrette beaucoup. Du coup, la série se rapproche de n’importe quelle histoire de ce type sans se démarquer, ce qui est bien dommage.

Cadavres exquis

17 janvier 2012

de Pénélope Bagieu

Cadavre exquis Pénélope Bagieu

Voilà, j’ai enfin lu une bande dessinée de Pénélope Bagieu… Grande fan de son blog depuis bien longtemps, je n’avais jamais eu un de ses livres entre les mains… et aussitôt trouvé… aussitôt lu 😉

Première surprise, je m’attendais à un humour grinçant comme celui qui m’attirait vers son blog… Mais non, c’est une véritable histoire. Pas de grosses blagues vaseuses ou hilarantes…

Qu’à celà ne tienne 😉

J’ai beaucoup aimé l’histoire. Une jeune fille, Zoé, hôtesse d’accueil, mal dans sa vie, aperçoit un visage à une fenêtre un midi pendant sa pause déjeuner. Elle sonne à la porte de l’appartement, s’impose un peu à la manière d’un chat errant. Elle devient une étrange compagne pour cet auteur totalement égocentrique et paranoïaque qu’est Thomas jusqu’au dénouement qui est à mon humble avis très bien trouvé.

Côté dessin, je ne sais pas quoi dire… C’est le dessin type de cette auteure. Je l’aime beaucoup dans son blog, mais sur un ouvrage de plus d’une centaine de pages, j’ai moins aimé… Il m’a semblé que certaines planches étaient bien plus fouillées que d’autres, au point que ces dernières semblent un peu laissées pour compte. Et dans l’ensemble, j’aurai aimé un dessin plus accompli.

Il n’en reste pas moins que c’est un scénario qui m’a plu… alors on verra pour les prochains ouvrages 😉

Gastoon tome 1 – Gaffe au neveu

11 octobre 2011

par Léturgie & Yann

Gastoon Gaffe au neveu

On l’avait entr’aperçu, au détour de certains gags publicitaires de Gaston ; souvenez-vous, le petit gamin déluré, sautillant, qui accompagnait son tonton et qui, à l’aise dans son époque, utilisait les technologies modernes, tandis que son oncle s’empêtrait dans les prises et les fils électriques…

Créé par le génial Franquin, voici Gastoon, le neveu du gaffeur le plus célèbre de la bande dessinée !

S’il est, comme tous les jeunes d’aujourd’hui, concerné par l’écologie, le respect de la nature et l’avenir de la planête, Gastoon est surtout joyeux, farceur, et toujours prêt à faire une blague à ses copains…

Qui a dit « on prend les mêmes et on recommence ? »… Et bien c’est pas faux…

Il y a quelque chose d’étrange à prendre ce Gastoon, surtout quand on est fan absolu de Franquin et de l’univers de Lagaffe. Gaston a bien le droit d’avoir un neveu, et pas de problème non plus pour supposer que ledit neveu est tout aussi farfelu que son tonton…

Mais pourquoi le faire naviguer avec une mini Mademoiselle Jeanne, un mini Jules de chez Smith d’en face, un mini Bertrand Labévue ou un mini Demesmaeker… Ne mérite-t-il pas son propre univers ? Même le gardien du parc est de la partie.

Vu l’âge de la gang, l’ensemble se passe en partie à l’école… L’empêcheur de gaffer en rond est cette fois-ci un pion…

Les enfants aimeront et les gags leur sont plus accessibles. Le dessin est franchement bien, même si la patte de Franquin est inégalée. Mais c’est surtout dans les situations que l’on voit la différence et que la nostalgie prendra les adultes… Franquin est bien disparu et ne reviendra pas… 😦

Une BD à lire sans attendre quoi que ce soit du vrai gaffeur, celui qu’on aime… mais qui est une belle introduction pour les enfants. Vu que c’est un tome 1, je suppose qu’un tome 2 est en cours… J’espère simplement que les auteurs ne tomberont pas dans le piège de vouloir adapter les anciens gags dans un univers d’enfants… ce serait dommage !

UW (Universal War)

17 septembre 2011

par Denis Bajram

UW1 est une série de 6 tomes… SF au programme. Que voulez-vous, on ne se refait pas 😀 Mais cette série est assez époustouflante, elle mérite une attention toute particulière.

Nous sommes à la fin du XXIème siècle… Les Terriens ont colonisé une grande partie du système solaire et exploitent les ressources naturelles de nombreuses planètes, sont installés dans des colonies un peu partout.

Un mur est apparu vers Saturne. Ce mur empêche toutes les communications entre la Terre et les colonies. L’escadrille Purgatory est envoyée sur place pour tenter de percer le mystère. Cette escadrille est composée de 7 personnages qui sont les personnages centraux de la série. Ce ne sont pas de simples militaires enrôlés, ils ont tous un lourd passé qui les hantent, les bloquent ou malmènent…

En cherchant à résoudre le mystère du mur, les membres de l’escadrille se retrouvent projetés dans le passé. La série explore les possibilités du voyage dans le temps et les paradoxes temporels.

Je dois bien l’avouer, je fais partie de l’audience ciblée pour ce genre de lecture 🙂 et j’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ces 6 tomes.

Le dessin est agréable… Les décors sont très beaux. Les expressions des personnages sont bien rendues… Quelques simplicités de temps en temps mais je ne suis jamais pour un dessin précis et fouillé de bout en bout, donc ça ne m’a pas du tout gêné… Mais ce n’est pas le dessin qui fait l’intérêt de cette série, mais sa structure et sa trame.

Les personnages sont assez complets pour qu’on ne se lasse pas d’eux. Le scénario est construit de main de maitre et progresse parfaitement au fur et à mesure des volumes jusqu’à l’aboutissement final. Les rebondissements arrivent à point nommé mais laisse le suspense s’établir, ils ne sont pas non plus totalement abracadabrants par rapport aux scénarios (bon, on est dans la SF et le paradoxe temporel… je vous prie donc quand même de remettre à zéro vos références en terme de ce qui est abracadabrant et ce qui ne l’est pas !!!).

J’ai aimé aussi cette façon de structurer chaque volume en chapitre, avec une citation en intro…

L’ensemble est une série qui fait à mon humble avis référence en terme de BD SF…

Terres lointaines

3 avril 2011

de Léo et Icar

Terres lointaines Léo Icar

Pas de grandes lectures ces temps-ci… le passage à vide dure maintenant depuis le début de l’année… 😦

Mais je me replonge dans la bande dessinée, que je n’avais jamais vraiment abandonnée mais qui ces temps-ci est très présente sur ma table de nuit !

Et cette fin de semaine, je suis repartie dans un de ces mondes dont Léo a le secret… Après Aldébaran, Bételgeuse et Kénya, Terres lointaines ne m’a pas déçu en termes de décors fantastiques, créatures cauchemardesques et plantes abracadabrantes ! (La cueillette des perles vaut son pesant de cacahuètes)

Nous suivons plusieurs quêtes en même temps… Celle de Paul, jeune garçon fraichement débarqué sur Altair et à la recherche de son père, disparu et accusé de meurtre… Celle d’un archéologue et de son équipe qui parcourent la planète à la recherche des vestiges de ses anciens habitants, disparus sans laisser de traces et sans que l’on sache pourquoi…

L’histoire est un peu calme dans le premier tome, devient plus intéressante dans le second. Le troisième offre un nouveau rebondissement et réoriente un peu la trame…mais n’apporte aucun indice ou d’avancée… ce qui est un peu déstabilisant…

Il ne reste donc plus qu’à attendre le prochain tome, en espérant que l’on en apprendra un peu plus sur ce père mystérieux… et sur cette planète.

Et oui, dure vie que celle des amateurs de séries BD 😉

 

Yoko Tsuno Tome 24 : le septième code

25 janvier 2011

de Roger Leloup

Le septième code Yoko Tsuno Roger Leloup

Je me suis fait un petit retour en enfance en ce début de semaine en lisant ce tome d’une série dont j’ai été fan depuis le début… les aventures d’une électronicienne japonaise Yoko Tsuno !

Je ne vais pas dire que j’ai été enthousiasmée, ce serait mentir 😦 même si je ne rejette pas tout de ce tome.

L’histoire… Ca fait déjà plusieurs tomes que le scénario me laissait un peu froide ou tout au moins sur ma faim… Mais je mets ça sur le compte de mon grand âge maintenant… alors que j’étais tant emballée étant gamine… Mais quand même… Je trouve cet épisode un peu trop surchargé…

Les personnages… je suis déçue de voir que Vic et Pol sont de moins en moins présents. J’aimais le côté tempérant de Vic et la gentille folie de Pol… ce dernier devient en plus un grand gamin et… bof… Je n’avais pas forcément adoré la comtesse, alors la voir réapparaitre me laisse froide. Et une autre jeune fille apparaît qui semble être destinée à revenir, en la personne de Emilia… Bon, elle a du caractère, des dons certains… Affaire à suivre.

Le dessin… Alors là, je suis pas mal déçue. Et je suis allée refeuilleter mes vieux tomes pour être certaines que je ne rêvais pas… Mais non, le dessin évolue d’une façon qui me déplait. Les visages deviennent de plus en plus anguleux… Les femmes se ressemblent toutes, les hommes pas mal aussi (ca a toujours été un peu le défaut, mais dans ce tome, ça me saute encore PLUS aux yeux.) Les décors en revanche sont toujours aussi fouillés… Rien à dire de ce côté-là à mon avis…

Voilà, mon petit retour en enfance m’a quand même fait du bien… et je vais me procurer la Servante de Lucifer, le tome qui est sorti cette année… parce que j’ai l’impression que les Vinéens sont de retour et j’ai toujours eu un faible pour les amis bleus de Yoko…

Blacksad tome 4 – L’enfer, le silence

11 janvier 2011

par Canales et Guarnido

Blacksad 4 L'enfer le silence

Années 1950, La Nouvelle-Orléans, où la fête de Mardi gras bat son plein. Grâce à Weekly, un producteur de jazz dénommé Faust fait la connaissance de Blacksad. Faust demande à ce dernier de s occuper d une affaire : un de ses musiciens, le pianiste Sebastian, a disparu. Il n a pas donné signe de vie depuis des mois, mettant en péril le label musical privé d’une star. Faust craint que Sebastian ait, une fois de trop, sombré dans la drogue. Sa requête est d autant plus pressante que Faust se sait atteint d un cancer. John accepte la mission et découvre peu à peu que Faust ne lui a pas tout dit. Il s’aperçoit qu’il est lui-même manipulé, mais décide tout de même de retrouver Sebastian pour comprendre les raisons de sa disparition. Il ne sait pas encore qu il va connaître son enquête la plus éprouvante, à plus d un égard.

Je me suis replongée avec délice dans ce bijou de série qu’est Blacksad et j’ai dévoré ce nouveau tome, qui s’était pas mal fait attendre !

Dans les bas-fonds de la Nouvelle Orléans, la musique cohabite avec la misère, le crime est partout, la discrimination, le racisme et la corruption font de ce monde un univers peu engageant. Mais c’est le monde dans lequel évolue Blacksad, fidèle à lui-même.

Je n’ai pas trouvé de choses profondément nouvelles dans ce tome, mais l’ambiance reste profonde, lourde, la musique est omniprésente et on croirait presque l’entendre encore cette fois-ci. Le dessin est superbe, les couleurs magnifiques, les personnages plein de mystères et inimitables.

J’ai trouvé ce nouvel opus superbe comme ses prédécesseurs. Et il semblerait que l’on n’ait pas besoin d’attendre aussi longtemps pour le tome 5 ? Ce serait extra !

Si vous ne l’avez pas encore fait, tentez l’expérience Blacksad, vous ne devriez pas regretter ♥♥♥

L’ancêtre programmé

16 novembre 2010

par Anne Ploy & Loic Malnati

L'ancêtre programmé - 1 - Le temps de l'éveil

l"ancêtre programmé - 2 - Le temps de la conscience

L'ancêtre programmé - 3 - Le temps du jugement

L'ancêtre programmé - 4 - Le temps du savoir

L'ancêtre programmé - 5 - Révélation

Relecture de cette série… que j’aime bien car elle sort de l’ordinaire…

Elle s’inscrit dans une grande fresque, avec les séries Fides et le Silence de la Terre. C »est de la science fiction d’anticipation. Nous sommes dans un monde réaliste mais très noir. La religion en particulier et ses excès en prend pour son grade

J’aime bien les dessins, les couleurs sont belles. L’histoire est originale. Ce n’est pas la BD du siècle mais elle nous fait passer un bon moment.

A mon avis, maintenant que j’ai tout relu d’un coup… Je trouve les deux autres séries meilleures…