Archive for the ‘Littérature allemande’ Category

Le goût des pépins de pomme

23 septembre 2011

de Katharina Hagena

À la mort de Bertha, ses trois filles, Inga, Harriet et Christa, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l’Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours de ce qu’elle va en faire. Bibliothécaire à Fribourg, elle n’envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu’elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l’entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l’histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes.
Katharina Hagena nous livre ici un grand roman sur le thème du souvenir et de l’oubli.

À la mort de Bertha, sa grand-mère, Iris revient au village de Bootshaven, dans le nord de l’Allemagne. Dans la maison où elle a passé ses étés de jeunesse, et dont elle hérite à sa grande surprise, Iris revivra la grande histoire de sa famille, de son grand-père, de sa grand-mère, celle de ses tantes et de sa mère, et la sienne aussi. Pour nous, elle détricotte ses souvenirs, et les crochette au fil du temps qui passe.

Un peu un conte, un peu une histoire simple, remplie de sentiments et de douceur, même dans le drame. Un très beau livre, de femmes (mais pas seulement).

Sang d’encre

29 novembre 2010

de Cornelia Funke

Sang d'encre  Cornelia Funke

Meggie et ses parents savourent leurs retrouvailles lorsque Farid apporte une nouvelle bouleversante: prêt à tout pour revoir les fées et sa famille, Doigt de Poussière a regagné le Monde d’encre, ignorant qu’un grand danger l’attend. Farid et Meggie décident de partir à sa recherche. C’est le début d’un voyage incroyable.., et terrifiant. Le deuxième tome d’une magnifique trilogie fantastique par l’un des plus célèbres auteurs contemporains pour la jeunesse.

J’ai enfin fini le second tome de cette sage du Monde d’Encre…

Je ne suis pas tout à fait capable de dire pourquoi je suis mitigée. Le thème m’enthousiasme… Les livres omniprésents, des conteurs capables de faire apparaitre nos héros dans notre monde ou capables de nous transporter dans une histoire, oui. j’avoue, j’adore…

Tout est peut être un peu trop confus, pas assez établi… Je ne sais pas. J’attendais beaucoup et je n’en ai pas eu autant que j’attendais…

Il est fort probable que je ne sois plus capable d’apprécier autant la littérature jeunesse qu’avant.. Peut être ai-je du mal avec les héros « enfants », mais ce livre là met en scène justement plusieurs adultes.

A la différence d’autres livres jeunesse, j’ai apprécié la construction des phrases, ou tout au moins la traduction… Ce ne sont pas des suites un peu enfantines de phrases trop simples et peu élaborées… Les descritpions sont fortes, lourdes de détails parfois mais justement, c’était pour moi un point positif… Nous sommes dans un monde où les mots ont tant d’importance…

Alors, voilà… drôle d’article, n’est-ce pas ? Je ne suis pas enthousiasmée, alors que je pensais adorer.. Je lirai certainement le dernier tome, mais pas plus pressée que ça de me le procurer.

C’était un livre et surtout un thème plein de promesses pour moi… mais je n’ai pas accroché à 100%…

En revanche, je le sais, je le sens… ma fille va adorer… Et finalement, c’est de la littérature jeunesse, donc c’est le principal…

La fille de l’alchimiste

17 avril 2010

de Kai Meyer

 Fin du XIXe siècle. Aura Institoris a grandi dans le labyrinthe de couloirs obscurs du château de ses ancêtres, bâti sur un récif de la Baltique. Lorsque son père, l’alchimiste Nestor Nepomuk Institoris, est assassiné sur l’ordre de son plus vieux rival, la jeune fille se trouve entraînée malgré elle au cœur d’un conflit dont les racines remontent au Moyen Âge. Aux côtés de son frère adoptif, elle décide d’affronter le meurtrier de son père. S’initiant à son tour aux terribles secrets de l’alchimie, elle va braver les intrigues et les dangers, et partir sur la piste du plus grand mystère de l’humanité : l’immortalité… Best-seller en Allemagne, La Fille de l’alchimiste a été traduit dans une dizaine de langues.

Avec la fille de l’alchimiste, on suit les aventures d’une jeune femme, Aura. Nous sommes au tout début du XXème siècle, fin du XIXème au tout début. 

On baigne bien entendu dans une atmosphère fantastique avec en toile de fond un chateau perdu sur une île dans le brouillard au Nord de… l’Allemagne  (?), Vienne et ses sous-terrains, un pensionnat dans les montagnes suisses… Les liens avec le passé, et notamment les Templiers, sont omniprésents… Et la quête de nos alchimistes ? Celle de l’immortalité bien sûr…

Si j’ai trouvé ce livre captivant par bien des côtés (le château, le jardin-laboratoire de Institutoris ont des superbes descriptions), j’ai eu aussi du mal avec certains rebondissements un peu trop tirés par les cheveux… parce que d’accord, on est dans le domaine du fantastique, mais il arrive quand même un moment où l’on a besoin de pouvoir continuer à y croire… Et si la première partie semble relativement longue par rapport à l’importance qu’elle a dans l’histoire, j’ai trouvé en revanche que le dénouement arrive un peu vite et est un peu trop facile par rapport à tout ce qui a été créé auparavant…

Enfin, j’ai passé un bon moment… et en farfouillant sur le net, j’ai découvert que cet auteur a écrit énormément de livres, il n’est pas dit que je n’en tenterai pas un autre prochainement… C’est pas souvent que je lis des bouquins se passant dans cette partie de l’Europe… 

24 heures de la vie d’une femme

5 avril 2010

de Stefan Zweig

Scandale dans une pension de famille  » comme il faut « , sur la Côte d’Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée…Seul le narrateur tente de comprendre cette  » créature sans moralité « , avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez la fugitive.

Ce récit d’une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l’auteur d’Amok et du Joueur d’échecs, est une de ses plus incontestables réussites.

J’avais au moins 3 bouquins de Zweig dans ma PAL et allez comprendre pourquoi, ces livres se retrouvaient toujours au bas de la pile, constamment recouverts par d’autres, nouvellement arrivés, nouvellement empilés… Pourquoi ? Ne cherchons pas, je n’en ai aucune idée…

En tous cas, voilà… J’ai lu, il y a quelques temps, 24h dans la vie d’une femme, et je ne le regrette pas. Et je pense que le Joueur d’échec devrait se retrouver très vite en haut de la pile, car j’ai pris le goût d’en lire un autre de cet auteur…

24 heures dans la vie d’une femme raconte les confessions d’une vieille dame anglaise à un « jeune homme » qui a su lui inspirer confiance par sa réaction suite à la conduite « scandaleuse » aux yeux de la bonne société d’une mère de famille dans la pension de famille où tous les protagonistes se trouvent.

J’ai aimé la façon dont Zweig parle des sentiments à la fois simples et bien complexes de cette vieille dame. Elle exprime beaucoup de passion et a des propos toujours très touchants et d’une grande honnêteté. J’aime l’attitude de ces deux personnages, leur retenue, toute liée à l’époque et leur franchise. Il y a du jugement sur leurs propres attitudes mais pas sur celles des autres…

Il est question de passions de toute sorte… y compris la passion du jeu, qui est dévastatrice,  destructrice même…

Non vraiment, je ne sais pas pourquoi j’ai tant tardé à lire ce livre mais je vais définitivement me plonger dans d’autres Stefan Zweig…