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Un matin, je suis partie

16 août 2010

de Alice Steinbach

Un matin, je suis partie Alice Steinbach

Décidant que sa vie doit changer d’une façon radicale, Alice Steinbach se met en congé professionnel et s’envole de Baltimore pour un séjour de neuf mois en Europe. Ce voyage est une fuite, elle désire retrouver une forme d’indépendance. C’est ainsi qu’elle s’installe à Paris pour nouer une idylle avec un Japonais, puis à Londres, Milan et enfin Oxford où la mélancolie la rejoint.

Ce livre a été écrit par une journaliste qui, une fois ses enfants établis et indépendants, a décidé de se mettre en congé sabbatique et de partir neuf mois en Europe. Elle veut en fait se retrouver, se redonner une sorte d’indépendance. Elle reste quelques mois à Paris puis part en Angleterre, puis en Italie…

Il ne faut pas rechercher d’aventures palpitantes, il n’y en pas. La dame reste traditionnelle dans ses loisirs et ses activités. L’aventure réside dans le fait d’avoir un jour trouver le courage de réaliser son rêve personnel, tout quitter et partir 9 mois en Europe… That’s it !

Le bouquin est assez court et met en évidence ses réflexions, issues à la fois de ce qu’elle a vu, vécu, de personnes qu’elle  rencontre. Elle laisse une grande part à sa culture personnelle, parle des auteurs qu’elle a lu et dont elle retrouve le souvenir quelques fois dans ses pérégrinations…

Un livre qui fait rêver tous ceux et celles qui de temps en temps voudraient s’évader, qui fait réfléchir sur ce besoin de fuite… sur cette quête de soi qui nous prend à la gorge à un moment de notre vie.
Plutôt intéressant au niveau personnel, plutôt enrichissant si on l’aborde de cette manière.
Je pense que j’aurais aimé un tout petit peu plus d’éclairage sur l’aspect  « voyage intérieur », mais globalement, c’est une bonne lecture.

Electrons libres

18 juin 2010

de James Flint

Programmeur dans un complexe militaire britannique, Cooper James se voit remettre une boîte métallique : elle contient peut-être les cendres de son père, qui a abandonné sa famille des années plus tôt. Cooper part alors sur les traces du défunt, un artiste bohème… Étonnante synthèse du Cryptonomicon, du Monde selon Garp et du Pendule de Foucault, Électrons libres est un récit aux multiples facettes, bourré d’auto dérision, qui pose de vraies questions sur la technologie et le nucléaire. Magistral !

J’ai pris ce livre, pensant acheter une histoire de suspens, polar scientifique… un truc de ce genre… Oups… faudrait peut être que j’ouvre un peu plus les yeux quand je farfouille sur internet ou à la librairie !!!

Qu’à cela ne tienne ! Le livre m’avait attiré, je l’ai lu… en plusieurs fois et avec énormément de difficulté. Et on peut dire que la rédaction de ces impressions aura été tout aussi difficile que la lecture, puisque j’ai commencé le brouillon de cet article… il y  a 1 mois !!!

Pourtant l’histoire est sympa… Cooper est un gars complètement décalé, blessé par son passé, plutôt fragile et drôle (quand il veut), très pénible et irritant (même quand il ne voudrait pas), bref un parfait anti-héros…

Il travaille dans un complexe top secret lié à l’armement nucléaire et reçoit un jour une urne contenant les cendres de son père. Son passé remonte alors à la surface et plus que ça, car son père semble « connu ». Par ailleurs, la livraison des cendres sur son poste de travail met la pagaille dans sa vie professionnelle, il se retrouve « en disponibilité »…

Cooper part alors sur les traces de son père, c’est l’occasion de beaucoup de réflexions sur son père, la famille, l’absence, la science, le nucléaire, l’art…

Il y a beaucoup d’humour dans ce livre, mais je ne dirai pas qu’il se lit facilement. J’ai eu un peu de mal (ça, c’est la version politiquement correcte) à rentrer dedans… c’est relativement lent, avec beaucoup de flashbacks au fur et à mesure de ses rencontres… Les personnages sont compliqués, ce qui en général les rend plutôt intéressants. Ici, oui, ils sont intéressants mais il faut vraiment s’accrocher…

C’était définitivement une très bonne idée de bouquin, mais la trame proposée par Flint est un peu trop plate. L’auteur aura peut être voulu passer un peu trop de messages en même temps pour moi… Certaines disgressions étaient de trop pour moi, et j’ai fini par passer les pages !

Je ne regrette pas de m’être accrochée mais honnêtement, je ne garderai pas ce livre en mémoire bien longtemps. Et il ne mérite certainement pas le « Magistral! » de l’éditeur…

Tant pis… 😦