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Seule contre la loi

2 novembre 2012

de Wilkie Collins

Au lendemain de ses noces avec Eustace Woodville, Valeria découvre qu’elle a épousé un homme riche en mystère. Tout d’abord, son vrai nom est Macallan. Cette révélation pique la curiosité de la jeune mariée… qui n’est pas au bout de ses surprises. Il s’avère que le nom de Macallan est entaché de scandales, l’homme ayant été soupçonné d’avoir assassiné sa première épouse. Les poursuites abandonnées faute de preuves, Eustace a tenté de se faire oublier.

Convaincue de l’innocence de son mari, l’impétueuse Valeria décide de mener l’enquête. Contre l’avis de tous, et bientôt en opposition violente avec son entourage, elle va s’employer, dans une angoissante solitude, à lever l’un après l’autre les masques supposés protéger la bonne société victorienne. Soucieuse de dissimuler ses propres turpitudes – meurtre, chantage, extorsion -, cette dernière semble avoir fait main basse sur la Loi.

Thriller labyrinthique, âpre réflexion sur les faux-semblants, vibrant portrait d’une héroïne libre et intraitable, Seule contre la loi passe pour le premier roman policier dont le détective est une femme. À la lecture de cet opus, on comprend l’admiration sans borne que Borges et Hitchcock vouèrent au maître W. W. Collins (1824-1889), ami et rival de Dickens en son temps.

 

Tout est dit ou presque dans la quatrième couverture. Voulant néanmoins découvrir cet auteur chaudement recommandé par une amie, je me suis donc plongée dans ces pages.

J’en retiens un beau portrait de femme pour l’époque, le roman ayant été écrit en 1875, l’auteur est on ne peut plus avant-gardiste. Malgré quelques longueurs, le désir de savoir si oui ou non Eustace est coupable, et si oui ou non Valeria mènera sa quête jusqu’au bout, m’a fait terminer ce roman historique dépeignant fidèlement son époque.

La place des femmes dans la société, le mariage, la folie, les bonnes moeurs, l’honnêteté sont quelques-uns des thèmes que j’ai retenus.

Le bonhomme de neige

2 décembre 2011

de Jo Nesbo

Oslo, novembre 2004, la première neige tombe sur la ville. Dans le jardin familial des Becker, un bonhomme de neige fait irruption, comme sorti de nulle part. Le jeune fils remarque qu’il est tourné vers la maison et que ses grands yeux noirs regardent fixement leurs fenêtres. Dans la nuit, Birte, la mère, disparaît, laissant pour seule trace son écharpe rose, retrouvée autour du cou du bonhomme de neige. Dans le même temps, l’inspecteur Harry Hole reçoit une lettre signée « le bonhomme de neige » qui lui annonce d’autres victimes. Plongeant son nez dans les dossiers de la police, Harry met en lumière une vague de disparitions parmi les femmes mariées et mères de famille de Norvège. Toutes n’ont plus donné signe de vie le jour de la première neige. D’une sobriété étonnante, Harry Hole va se retrouver confronté, pour la première fois de sa carrière, à un tueur en série agissant sur le territoire norvégien et qui le conduira jusqu’au gouffre de sa folie.

Je lis peu de romans contemporains et celui là fut mon premier roman norvégien. Prêté par une copine, dont j’ai hâte de découvrir la bibliothèque, je n’étais pas emballée plus que ça au début, mais j’étais curieuse de découvrir un nouveau style, toujours avide de nouvelles découvertes.

Ce suspense angoissant ne m’a pas emporté tout de suite, j’ai dû me forcer à pénétrer l’écriture et le monde de l’auteur, très froids et parfois télégraphiques. Aussi froids peut-être que le pays d’origine de monsieur Nesbo. Je ne vous dirais rien sur l’intrigue, si ce n’est qu’on se laisse vite prendre, une fois que tous les personnages et les histoires parallèles et se mêlent et s’entrecroisent.

Je recommande à tous les amateurs de romans à policier et de suspense et aussi aux autres, qui comme moi, voudraient découvrir autre chose!