Archive for the ‘Autres’ Category

Bon anniversaire :)

30 mars 2013

à notre blog… 3 ans déjà 😉

Ça passe vite non ?

Quelques stats:

  • 3 ans d’existence jour pour jour…
  • 258 articles
  • quelques 1000 commentaires
  • environ 250 visites par mois
  • 1 défi de lecture mené jusqu’au bout…
  • 1 autre qui ne vous a pas convaincu… mais je vais y repenser 😀

Et pour célébrer ça, je vous parlerai d’un livre de recettes… Livre offert par Berlingotte, co-blogueuse qui connait mon péché mignon : la FRAISE…

La fraise sous toutes ses formes et dans ce cas particulier, la Fraise Tagada !

Vous ai-je déjà dit que je vis au Canada ? Il y a presque 7 ans quand je suis arrivée en Ontario, le plus grand choc culturel aura été l’absence des bonbons H**O… dont les fraises Tagada !

Depuis, le Canada s’est enfin civilisée 😉 et elle est arrivée dans nos paniers !

Bref, je m’égare, voici le petit livre dont je voulais vous parler :

tagada recette

Plein de recettes faites à partir de fraises Tagada, qui font saliver !!!!

Cupcake, milk shake, coulis, tiramisu !! Ca fait envie non ?

Mon seul souci ? Pas encore réussi à garder un sac suffisamment plein pour faire une des recettes !

Mais je vais retenter, ne vous inquiétez pas pour moi 😀 😀

Carnet de rencontres au Cambodge : au fil des routes

16 janvier 2013

de Sophie et Christian Provoost

Carnet de rencontres au Cambodge : au fil des routes

Sophie et Christian Provoost parcourent les routes du Cambodge où ils habitent depuis une dizaine d’années. Leurs nombreuses balades à travers le pays les ont amenés à regarder, écouter et apprendre des Cambodgiens qui parlent peu mais ont tant à partager.
Derrière les enseignes colorées des bords de route, dans des échoppes de bric et de broc, ils ont découvert des personnages attachants, exerçant des métiers originaux et souvent pittoresques, aux savoir-faire et aux talents uniques.
Ce recueil de photos et de textes est le témoignage tendre et chaleureux des ces quelques rencontres authentiques avec ceux qui leur ont ouvert leur porte et ont accepté de partager avec sincérité leur vie quotidienne, leurs difficultés et leurs espoirs.

Je suis tombée sous le charme de ce petit recueil de photos, dont l’un des auteurs est une amie vivant au Cambodge.

Les auteurs nous présentent des personnages aux métiers originaux ou non, ont photographié leurs enseignes, quelques fois désuètes mais toujours pleines d’histoire,  et ils nous résument en quelques mots leurs entretiens. On lit avec intérêt les positions de ces Cambodgiens pleins de ressources et d’espoir.

Le tout est fait avec beaucoup de tendresse, on sent un attachement véritable pour le pays et ses habitants ainsi qu’une grande admiration.

Merci encore Sophie pour avoir fait voyager ce livre à l’autre bout du monde. Il m’a fait rêver qu’un jour peut être, je ferai le voyage dans l’autre sens !!!

Portrait chinois de mon pays

1 avril 2012

Taggée par Cath voici le portrait chinois de mon pays. Vous allez voir que certaines de mes réponses ressemblent aux siennes, promis, je n’ai pas copié!

Si le Canada était un animal ce serait un écureuil. Je n’ai pas choisi l’emblème national, car les écureuils sont aux villes canadiennes (et nord américaines), ce sont que les pigeons aux villes européennes…

Si le Canada était un écrivain ce serait, comme pour Cath, Mazo de la Roche. J’ai lu et relu la saga des Jalna durant toute mon enfance et mon adolescence car c’est de là dont vient mon prénom. C’était prédestiné, car me voilà au Canada maintenant!

Canada-immigration

source Internet

Si le Canada était un sport ce serait le hockey, sport national par excellence.

Si le Canada était une boisson ce serait la bière avec toutes ses micro-brasseries locales.

Si le Canada était un plat ce serait la queue de castor! Je vous laisse chercher sur le net ce que c’est, j’adore ça. (j’aurais bien dit le pâté chinois comme Cath)

Si le Canada était un personnage historique ce serait Samuel Champlain, un petit tour sur mon article pour savoir pourquoi j’aime ce personnage!

Si le Canada était une personnalité actuelle ce serait Chantal Petitclerc, femme inspirante et inspirée.

Si le Canada était un moyen de locomotion ce serait le vélo, les accros en font même en plein hiver.

Si le Canada était un vin, ce serait sans conteste le vin de glace.

Si le Canada était un média ce serait, comme pour Cath, Radio-Canada, chaîne de télé, radio, Internet, que l’on retrouve d’ouest en est.

Si le Canada était une date ce sera le 23 juin 2012, 10e anniversaire de notre arrivée ici.

toronto-canada

Si le Canada était un acteur ce serait le héros de 24 heures.

Si le Canada était une actrice ce serait Évangéline Lily, la Kate de la série Lost.

Si le Canada était une couleur ce serait la palette automnale (oui je triche car impossible d’en choisir une).

Si le Canada était un fleuve ce serait bien sûr le Saint-Laurent qui m’émerveille à chaque fois que je le revois.

Si le Canada était une mer ce serait une de ses  » mers  » intérieures, ou autrement dit les grands lacs.

Si le Canada était un homme ce serait Jack Layton, homme politique parti bien trop tôt.

Et pour conclure, si le Canada était une femme ce serait la mère qui émigre ici pour offrir un meilleur avenir à ses enfants, qui fuit son pays déchiré par la guerre et autres maux, et qui se bat chaque jour pour construire une nouvelle vie.

À mon tour de tagger quelqu’un, et comme j’ai peu de lectrices canadiennes, ce sera à Marje de relever le défi!

182169-ferez-vous-1er-juillet

Le 1er juillet, fête nationale.

source Internet

Taggée

31 mars 2012

Taggée par DF, je dois faire le portrait chinois de mon pays… Allez, je m’y colle

Si le Canada était – un vin
– un animal – un média
– un écrivain – une date
– un sport – un acteur
– une boisson – une actrice
– un plat – une couleur
– un personnage historique – un fleuve
– une personnalité actuelle – une mer
– un moyen de locomotion – une femme (etun homme)

Je suis pas dans la mélasse moi !

Alors,

Si le Canada était un animal… ce serait un castor ! J’aurais pu dire un ours, mais j’ai bien appris ma leçon pour l’examen de la citoyenneté, et je ne pouvais pas ne pas mentionner l’animal emblème officiel du Canada, au point de faire partie des questions du test 😉

Si le Canada était un écrivain, ce serait Mazo de la Roche, parce que la série Jalna, c’est un peu ma madeleine à moi… Je ferme les yeux, et l’odeur humide des livres de la série fétiche de ma grand mère me revient en mémoire… Je suis transportée dans le sous sol de sa maison, en train de dévorer tous les livres que j’y trouvais… Je pense pouvoir affirmer sans conteste que c’est le premier auteur canadien que j’ai jamais lu !

Si le Canada était un sport, bon là encore, facile, d’abord parce que il n’y a pas de conditionnel possible… Le Canada, c’est le hockey !

Si le Canada était une boisson,ce serait la Molson Dry… me demandait pas pourquoi, j’ai juste pensé à ça, je ne pense même pas en avoir jamais gouté !

Si le Canada était un plat,ce serait le pâté chinois, plat qui rappellerait un peu le hachis Parmentier, enfin juste un peu… et qui nous fait entrer dans l’Histoire du Canada, avec la construction de la voie de chemin de fer d’Est en Ouest.

Si le Canada était un personnage historique,ce serait Etienne Brûlé, car c’est un personnage dont l’histoire me fascine et nous rappelle que le Canada s’est construit avec de grands explorateurs, dont certains venaient de France.

Si le Canada était une personnalité actuelle, ce serait Sidney Crosby, parce que j’ai demandé à mon fils de me citer un nom de Canadien connu et que c’est sa réponse 😀

Si le Canada était un moyen de locomotion, ce serait un gros truck rouillé qui pue l’essence, parce que franchement on cherche le plus gros et le plus pollueur possible par ici… et un de ces jours, va falloir que ça change !

Si le Canada était un fleuve,ce serait le Saint-Laurent, que puis-je dire d’autre que ce fleuve qui en impose tant et que je croise et recroise que ce soit pour aller à Montréal ou pour descendre plus au Sud…

Si le Canada était un vin, ce serait un vin de glace forcément.

Si le Canada était un média,ce serait Radio Canada, parce que contrairement à son nom, c’est une radio et une télé… et que c’est difficile de passer à côté 🙂

Si le Canada était une date, ce serait le 21 décembre, bien égoistement car c’est devenu mon pays à moi aussi un 21 décembre…

Si le Canada était une couleur, ce serait le blanc… pour l’hiver et la neige, pour cette immensité blanche qui me séduit et m’éblouit tant.

Si le Canada était une mer, ce serait deux mers, ou plutôt deux océans l‘Atlantique et le Pacifique, qui le bordent à l’Est et à l’Ouest et sont à l’origine de sa devise : A mare usque a mare (d’un océan à l’autre)

Si le Canada était une femme, ce serait Michaelle Jean, ancienne gouverneure générale du Canada, envoyée spéciale de l’UNESCO en Haiti aujourd’hui, femme admirable au charisme incroyable. Le seul personnage public d’ici sur lequel je n’ai jamais jamais jamais entendu une mauvaise parole depuis que je suis ici.

Si le Canada était un acteur,ce serait Joshua Jackson… Juste parce que je me rappelle qu’il est Canadien, et acteur dans Fringe, et qu’il est particulièrement cute… et sinon, me posez pas plus de question, je n’ai aucun intérêt particulier pour les acteurs et actrices, ce qui m’amène la question suivante… zut !

Si le Canada était une actrice, ce serait Pamela Anderson, parce que j’ai triché en googglant et que je suis tombée sur elle, et que je ne savais même pas qu’elle était Canadienne… et voilà, le Canada est un pays de diversité !

Et je vais taguer puisque c’est ça Mimi, pour ta vision à toi du Canada ?

Skinny bitch

24 janvier 2012

de Rory Freedman et Kim Barnouin

Un bon nombre de copines autour de moi ont lu ce livre et en parlait en termes élogieux… pas tant pour les conseils de régime que pour la façon dont ce livre est écrit et qui les faisait rire aux éclats… Il ne m’en a pas fallu plus pour vouloir moi aussi me plonger dedans !

La chick-lit est décidément un genre littéraire plein de ressources… On aurait pu penser que cela s’arrêterait à exploiter le besoin romantique, à produire des romans (un tout petit peu) moins cul cul la praline que la littérature sentimentale, et à présenter des héroïnes jeunes, indépendantes, ambitieuses, entourées d’amies et plongées dans des problèmes de cœur insolubles… Mais non, si certaines de ces héroïnes se plaignent de leur silhouette et se battent continuellement contre leurs penchants gourmands, personne n’avait encore pensé à écrire un livre parlant essentiellement de régimes et de modes d’alimentation… façon chick-lit !!!

Les deux auteures parlent aux lectrices comme à des amies qui ne font pas de chichis. Et qui se permettent un langage direct et sans filtre !

Il en ressort des passages extraordinaires 😀 Amatrices de politiquement correct, passez votre tour… Le sarcasme et l’humour « rentre-dedans » sont au programme.

Que dire du contenu…

Ne mangez pas de viande, de poisson, de produits laitiers, ne buvez pas de boissons sucrées et n’abusez pas de l’alcool…

Vous êtes ce que vous mangez… Si vous mangez de la m…., ne vous plaignez pas 😉

En gros, voici le résumé du contenu !

 

Beaucoup de choses à laisser, d’autres assez intéressantes… Je ne suis pas végétarienne dans l’âme, ce n’est pas ce livre qui me convaincra… mais je prendrai quelques idées malgré tout…

Et le ton du livre m’a fait rire aux éclats plus d’une fois, c’est certain !!

The five Dysfunctions of a team –

7 janvier 2012

Once again using an astutely written fictional tale to unambiguously but painlessly deliver some hard truths about critical business procedures, Patrick Lencioni targets group behavior in the final entry of his trilogy of corporate fables. And like those preceding it, The Five Dysfunctions of a Team is an entertaining, quick read filled with useful information that will prove easy to digest and implement. This time, Lencioni weaves his lessons around the story of a troubled Silicon Valley firm and its unexpected choice for a new CEO: an old-school manager who had retired from a traditional manufacturing company two years earlier at age 55. Showing exactly how existing personnel failed to function as a unit, and precisely how the new boss worked to reestablish that essential conduct, the book’s first part colorfully illustrates the ways that teamwork can elude even the most dedicated individuals–and be restored by an insightful leader. A second part offers details on Lencioni’s « five dysfunctions » (absence of trust, fear of conflict, lack of commitment, avoidance of accountability, and inattention to results), along with a questionnaire for readers to use in evaluating their own teams and specifics to help them understand and overcome these common shortcomings. Like the author’s previous books, The Five Temptations of a CEO and Obsessions of an Extraordinary Executive, this is highly recommended. –Howard Rothman

Lecture obligatoire pour mon premier cours de MBA. J’ai été assez surprise, que le livre soit écrit comme un roman. Y a des petits graphiques quand même, mais au final, ça se lit comme une histoire. J’ai trouve le livre intéressant, ça explique bien les dynamiques de groupe, et çà a permis d’avoir un autre regard, sur comment les différents groupes de travail dont je fais partie, fonctionnent.
Cela devrait m’aider à adopter différentes approches.

Même le silence a une fin

2 mars 2011

de Ingrid Bétancourt

Meme le silence a une fin Ingrid Betancourt

Le 23 février 2002, Ingrid Betancourt est enlevée par les FARC. Un calvaire commence, qui prendra fin six ans et demie plus tard, le 2 juillet 2008.
Ingrid Betancourt décrit avec précision sa captivité aux mains des FARC. Le récit débute par une impressionnante scène, décrivant l une de ses cinq tentatives d évasion. Le lecteur est ainsi fixé à la fois sur la détermination de la prisonnière, et sur la dureté de ses conditions de détention. On revient ensuite au début de l histoire, qui suivra dès lors le fil chronologique, à commencer par la journée du 23 février 2002.
De cette litanie de journées semblables, Ingrid Betancourt parvient à faire un récit captivant de bout en bout. Elle nous plonge dans la vie quotidienne de la jungle, rendant presque palpables l attente et l angoisse, décrivant de façon très nuancée ses geôliers, qui pour la plupart ont l âge de ses propres enfants. Elle raconte les évasions ratées, les humiliations permanentes dues à la promiscuité et à la cruauté de certains gardes ou commandants de camps successifs, les conditions de vie épouvantables, la fuite permanente, les malaises et les maladies, les périodes de découragement. Chaque tentative d évasion entraîne des traitements toujours plus violents, mais aussi les reproches de ses codétenus, qui la rendent responsable de l aggravation immédiate de leurs conditions. Il y a aussi des moments inattendus de joie (la confection de ceintures tressées en fil de nylon, la broderie, la lecture de la Bible ou de Harry Potter, le gâteau d anniversaire confectionné pour la date de naissance de la fille d Ingrid, les geôliers soudain se mettant à danser avec la grâce des adolescents qu ils sont…). Et puis des amitiés fortes qui naissent contre toute attente dans ce monde cruel. Le lecteur est introduit dans l intimité de ce petit monde en loques, errant sous les pluies diluviennes dans une jungle peuplée d insectes monstrueux, ravagée par les maladies, où les humains sont placés dans un redoutable face à face avec eux-mêmes, leurs faiblesses, leurs mesquineries, leurs terreurs, mais aussi leurs convictions et leurs espoirs. Une amitié très forte liera Ingrid à Lucho, l un de ses codétenus, avec qui elle s évadera : cinq jours hallucinants dans une forêt sans fin, avant d être repris par des geôliers qui ne tarderont pas à se transformer en bourreaux. Cercle après cercle, nous sommes conviés à un voyage infernal où l humanité pourrait se perdre, et où elle puise au contraire les raisons essentielles de s affirmer.
Même le silence a une fin restera sans doute comme un des grands textes de la littérature concentrationnaire. Il ne s agit pas simplement d un récit-choc, mais d un vrai livre, profond et beau. Il décrit une aventure humaine qui reste palpitante malgré son caractère atroce, et un itinéraire spirituel qui force le respect.

 

Même le silence a une fin est le témoignage d’Ingrid Bétancourt sur ses 6 années et demi dans la jungle colombienne en tant qu’otage de FARC (l’armée révolutionnaire colombienne qui utilise les prises d’otages comme force d’échange avec le gouvernement colombien et autres puissances internationnales).

Autant vous prévenir, je n’ai pas acheté ce livre, et je ne l’aurais sans doute jamais lu si ma mère ne me l’avait pas mis entre les mains avec l’ordre de le lire (bon, j’exagère un peu)! Le premier livre d’Ingrid Bétancourt, La rage au coeur, m’avait forgé un apriori négatif face à cette femme que je trouvais artificielle, un peu trop enfant gâtée et petit chaperon rouge, et qui, pour moi, s’était jetée de façon inconsidérée dans la gueule du loup. Bien entendu, son drame, cette captivité sans fin, ses enfants, tout cela me touchait, mais elle, en tant que femme, en tant que politicienne, et en tant que victime…non.

Et bien, comme quoi! Y a que les imbéciles (et certains politiciens) qui ne changent pas d’avis!

Ce témoignage est la relation de l’expérience personnelle de l’auteure, otage, franco-colombienne, femme, mère, politicienne, croyante, mais aussi, et peut-être surtout, une chronique saisissante du quotidien des otages, dans la jungle, parfois enchaînés, toujours surveillés, mal nourris, mal soignés, qui tentent de survivre en tant qu’êtres humains, malgré les violences et les humiliations, et malgré leurs propres démons.
Que l’on aime ou non Ingrid Bétancourt, que l’on croit ou non aux quelques autres témoignages peu flatteurs dressés par certains de ses compagnons de captivité (Clara Rojas entre autres), que l’on adhère ou non à sa cause, ce témoignage est d’une force extrême et jette une lumière crue sur les deux faces de l’être humain. Celle, lumineuse, de la solidarité dans le malheur, de l’entraide, de l’amitié et de l’abnégation, et celle, beaucoup plus sombre, de l’instinct de survie, de l’égoisme et de la capacité de cruauté tapie en chacun de nous. L’Homme face à l’Autre et face à soi.
Le choix de l’auteur, de nous faire partager son quotidien d’otage, non pas simplement de façon chronologique, mais selon des étapes fortes de ces presque 80 mois de détention (sa capture, la mort de son père, sa maladie, ses amitiés, les liaisons radios, les marches interminables, la cruauté des géoliers, les étincelles d’humanité de certains FARCs, jusqu’à la libération rocambolesque et inespérée) permet de suivre, de vivre, sinon de comprendre, le quotidien, le calvaire des otages en Colombie, et peut-être un peu celui de tous les otages retenus à travers le Monde.
De façon plus universelle, cela permet de se questionner : rester humain, quand les conditions de vie et de survie sont défaillantes sinon inexistantes, cela n’est pas si simple et certainement pas une évidence. Force et courage, bien entendu, mais aussi discipline et grandes ressources intérieures sont nécessaires.
Comment réagirais-je? Serais-je un monstre? un bon compagnon ou un bourreau? Aurais-je eu le courage de cette femme et de ceux dont elle nous parle? Ou s’arrête l’humanité? Ou commence la cruauté? Quelles sont les frontières? Voilà quelques questions que pose aussi ce livre.

Vaste fresque à travers la jungle et la nature humaine, écrite avec générosité et justesse.

La croute cassée

4 novembre 2010

de Mariève Desjardins

La croute cassée mariève Desjardins

Vous êtes un étudiant dont l’estomac est aussi vide que le compte en banque. Votre budget est serré, mais vous voulez remplir votre garde-manger autrement qu’avec des boîtes de Kraft Dinner. Vous n’avez jamais appris grand chose de votre mère côté cuisine. Fraîchement célibataire, vous réalisez en catastrophe que le boss des chaudrons, c’était l’autre moitié de votre couple. Vous maniez très bien l’ouvre-boîte et le micro-ondes, mais vous avez encore du mal à faire la différence entre le poêle et le frigo (deux sont carrés et possèdent une porte, non ?). Vous êtes un gourmet que la simple idée d’épépiner une tomate vous épuise pour un bon deux semaines. Vous aimez la bonne bouffe sans trop raffoler des factures astronomiques au resto.Avec La croûte cassée, nous vous proposons 60 recettes à la fois économiques, archi-simples (limite inratable !) et savoureuses, toutes passées plusieurs fois à la casserole et testées sur des amis qui nous adressent encore la parole. Certaines recettes sont aussi la gracieuseté de jeunes chefs cool et branchés. Tous ces plats sont adaptés aux situations du quotidien : réconforter lors des blues de novembre, mener une opération de charme, concocter un festin après un simple détour au dépanneur, faire face à des fins de mois difficiles ou encore manger comme un roi en moins de 20 minutes top chrono.

Alors, ce livre est un peu élitiste (oui, oui) car il ne s’adresse qu’aux Québécois ou aux Canadiens français. Pourquoi? C’est vrai ça, pourquoi après tout. Une fois les températures de four adaptées en Celsius et certains aliments remplacés ou importés, restera plus qu’à comprendre les blagues! 🙂
Bon, ce livre est tout sauf élitiste. Pourquoi? Parce qu’il s’adresse à ceux et celles qui aiment casser un bonne croûte, qui sont un peu cassés (fauchés), d’où le titre. Mais qui aiment rigoler.
Il s’agit donc d’un livre de recettes, remplis d’idées repas originales (côtelettes au ketchup ou spread au tofu) ou plus traditionnelles (gratin de choux-fleur ou couscous presque royal). Bon, quoi de neuf sous le grill? Des livres de recettes il en sort presque autant que de prix littéraires.
Et bien, de 1, ces recettes sont adaptées pour ne pas nous coûter la peau des fesses, de 2, elles sont présentées pour nous donner envie de les faire, de 3, les illustrations et la mise en page sont agréables au regard, et de 4, surtout, surtout, il est truffé de réflexions des auteures Mariève Desjardins et Marie-Michelle Garon (la soeur de ma copine…et oui, un peu de name dropping) qui donnent envie de devenir leur amie et les inviter à souper! Allez, un petit exemple : « Concoctez un souper et chauffez l’appart en même temps : un deux en un exceptionnel! », pour le boeuf mijoté, « Servez avec l’air exténué de celui qui en a trop fait et vous aurez du succès dans votre entreprise (comme dit le biscuit chinois) » pour la salade ce chèvre chaud, « Pour ceux qui ont été sevré trop jeunes, passez au robot-culinaire, ça donne la texture de la purée pour bébé » pour la compote de fruits. Je garde les autres pour moi…na.
En extra, les épices de base, les must have du cuisinier cassé, le minima du garde-manger et comment garder ses aliments frais sans qu’ils ne deviennent vos animaux de compagnie.
C’est une mine ce livre je vous dis!
À offrir à Neveu qui vient d’aménager, Fifille qui fait toujours la même soupe au bouillon clair, Fiston qui flambe sa pension (que vous lui octroyez généreusement) en resto rapides…ou simplement pour vous, parce que le méritez bien!

La rêveuse d’Ostende

17 août 2010

de Éric Emmanuel Schmitt

La rêveuse d'Ostende Eric Emmanuel Schmitt

Pour guérir d’une rupture sentimentale, un homme se réfugie à Ostende. Sa logeuse, une vieille dame solitaireet mystérieuse,  Emma Van A., se confie peu à peu à lui et un soir, finit par lui avouer son grand secret : une étrange et incroyable passion amoureuse. Fiction ou réalité ?

Cinq histoires – « La rêveuse d’Ostende », « Crime parfait », « La guérison », « Les mauvaises lectures », « La femme au bouquet » – où Eric-Emmanuel Schmitt montre le pouvoir de l’imagination dans nos existences.

J’ai toujours un rapport très inattendu avec les recueils de nouvelles. Je vais adorer sans aucune retenue ou au contraire n’y trouver aucun intérêt… en bloc…

Ce recueil me faisait de l’oeil, d’abord parce que depuis que j’ai découvert EES, je n’ai encore jamais été déçue… et ensuite pour le thème que la quatrième de couverture abordait : l’imaginaire dans nos vies !

« La rêveuse d’Ostende », première nouvelle du recueil, reste la plus belle. Emma a t-elle vécu cet amour passionnel ou l’a-t-elle rêvé sa vie entière ? Amour, passion, souvenirs, imagination, tout s’emmêle pour notre plus grand plaisir à la lecture.

« Crime parfait » m’a aussi beaucoup plus. Comment un couple apparemment parfait devient une imposture aux yeux de la femme du fait d’une remarque inopportune… C’est édifiant, et quasiment possible !

« La guérison » montre l’évolution d’une jeune femme timide et bourrée de complexes vers une femme consciente d’elle même et de son pouvoir de séduction. Si son manque de confiance venait de la façon dont elle se voyait dans les yeux de sa mère, sa nouvelle personnalité éclot grâce à un malade aveugle qui l’imagine… Intéressant…

« Les mauvaises lectures » est surprenant. Mais qui n’a pas un jour passé une nuit blanche, par peur de fermer les yeux, suite à la lecture d’un thriller aussi éprouvant pour les nerfs que passionnant ?

« La femme aux bouquets » est une nouvelle extrèmement courte et ne présente à mes yeux que peu d’intérêt. Si l’imagination est présente encore une fois, ses effets ne sont pas suffisamment mis en valeur et l’ensemble reste en dessous des 4 premières nouvelles.

Je pourrais en écrire des tartines, moi qui vit dans mes rêves la plupart du temps ! Le moins qu’on puisse dire est que ces courtes histoires font une large place à l’imagination. Alors bien sûr, on pourra taxer certains personnages de crédulité, voire même le lecteur mais le message reste extrêmement intéressant… L’imagination est très puissante dans nos vies. Qui peut dire quelle est la véritable part qu’elle a dans nos décisions les plus simples en apparence…

Un matin, je suis partie

16 août 2010

de Alice Steinbach

Un matin, je suis partie Alice Steinbach

Décidant que sa vie doit changer d’une façon radicale, Alice Steinbach se met en congé professionnel et s’envole de Baltimore pour un séjour de neuf mois en Europe. Ce voyage est une fuite, elle désire retrouver une forme d’indépendance. C’est ainsi qu’elle s’installe à Paris pour nouer une idylle avec un Japonais, puis à Londres, Milan et enfin Oxford où la mélancolie la rejoint.

Ce livre a été écrit par une journaliste qui, une fois ses enfants établis et indépendants, a décidé de se mettre en congé sabbatique et de partir neuf mois en Europe. Elle veut en fait se retrouver, se redonner une sorte d’indépendance. Elle reste quelques mois à Paris puis part en Angleterre, puis en Italie…

Il ne faut pas rechercher d’aventures palpitantes, il n’y en pas. La dame reste traditionnelle dans ses loisirs et ses activités. L’aventure réside dans le fait d’avoir un jour trouver le courage de réaliser son rêve personnel, tout quitter et partir 9 mois en Europe… That’s it !

Le bouquin est assez court et met en évidence ses réflexions, issues à la fois de ce qu’elle a vu, vécu, de personnes qu’elle  rencontre. Elle laisse une grande part à sa culture personnelle, parle des auteurs qu’elle a lu et dont elle retrouve le souvenir quelques fois dans ses pérégrinations…

Un livre qui fait rêver tous ceux et celles qui de temps en temps voudraient s’évader, qui fait réfléchir sur ce besoin de fuite… sur cette quête de soi qui nous prend à la gorge à un moment de notre vie.
Plutôt intéressant au niveau personnel, plutôt enrichissant si on l’aborde de cette manière.
Je pense que j’aurais aimé un tout petit peu plus d’éclairage sur l’aspect  « voyage intérieur », mais globalement, c’est une bonne lecture.